Campagne électorale – FRPhilippe Demierre conclut un accord à l'amiable avec la plaignante
lp, ats
22.3.2023 - 16:37
Le conseiller d'Etat fribourgeois Philippe Demierre a conclu un accord à l'amiable avec la femme qui lui réclamait quelque 10'000 francs en lien avec sa campagne électorale de l'automne 2021. La justice doit maintenant se prononcer sur une éventuelle suite pénale.
Keystone-SDA, lp, ats
22.03.2023, 16:37
22.03.2023, 19:11
ATS
«L'accord a été conclu à la satisfaction des deux parties», ont indiqué mercredi à Granges-Paccot (FR) leurs avocats, Isabelle Brunner Wicht, pour le ministre UDC de la santé, et Bertrand Reich pour la partie demanderesse. Comme il contient une clause de confidentialité, les journalistes n'ont guère appris davantage.
La conciliation prévoit de collaborer avec les autorités pénales. Pour rappel, la Chancellerie d'Etat a saisi le Ministère public il y a deux semaines, dans la foulée d'une affaire révélée par la RTS, pour expliquer pourquoi les 10'000 francs en question n'ont pas été déclarés conformément à la loi sur le financement de la politique.
Conciliation
L'accord à l'amiable a été conclu mercredi, lors d'une audience non publique de conciliation civile entre Philippe Demierre et son ancienne conseillère tenue devant le Tribunal de la Glâne, à Romont. La séance visait une telle issue pour une affaire qualifiée de «privée» par les parties.
«J'ai hâte de reprendre pleinement mes dossiers», a réagi Philippe Demierre. Des dossiers qu'il n'a d'ailleurs jamais quittés, a-t-il ajouté. En l'état, et jusqu'à nouvel avis, aucune procédure pénale n'est ouverte à l'encontre du magistrat qui a permis à l'UDC de retrouver un siège au gouvernement après 25 ans d'absence.
Grand Conseil
Pour mémoire, l'ancienne conseillère de Philippe Demierre lui demandait le remboursement d'un montant de 10'000 francs qu'elle avait réglé à une agence de communication pour la production de capsules vidéo. Cette proche exigeait en plus le paiement d'intérêts ainsi qu'un dédommagement pour tort moral.
A noter encore que le Conseil d'Etat fribourgeois devra répondre à une question écrite provenant de députés socialistes.