Le trublion de la chanson française Philippe Katerine, qui a fait sensation lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris en juillet, s'est à nouveau dévêtu jeudi sur France Inter, où il a inauguré un billet d'humeur hebdomadaire, entièrement nu.
L'auteur-compositeur-interprète a rejoint la matinale la plus écoutée de France, où il s'exprimera tous les jeudis, à 8H55, a annoncé dans un communiqué la station publique, deux jours après une conférence de rentrée de Radio France où l'information avait été gardée secrète.
«Bien connu des auditeurs de la chaîne», où il a notamment animé une émission, «La langue à l'oreille», en 2015, «Philippe Katerine aura carte blanche (...) avec toute la fantaisie et l'imprévisibilité qui le caractérisent», selon France Inter.
Pour sa première, c'est en tenue d'Adam qu'il a interprété «Nu», titre pour lequel il s'était grimé en Dionysos, peint en bleu et - presque - nu, devant plus d'un milliard de téléspectateurs le 26 juillet.
«Cette chanson je n'arrive pas à me résoudre à la chanter habillé», a justifié l'artiste de 55 ans, coutumier des excentricités et provocations.
L'occasion pour lui de revenir avec humour sur les réactions suscitées par sa prestation olympique.
«Je suis devenu un dessert en Chine»
«Je suis devenu un dessert en Chine (...) Une femme d'un certain âge m'a dit en face que j'étais la honte de la France (...) mais sinon en général les gens étaient quand même adorables avec moi il faut bien le dire, ils me disaient +bravo, bravo pour les JO+ comme si j'avais gagné une médaille d'or», a-t-il notamment lancé.
Le tableau de la cérémonie d'ouverture incluant Philippe Katerine a été mal reçu autour de la planète par des conservateurs, des partis d'extrême droite et certains cercles catholiques qui y ont vu une référence déplacée à la Cène, le directeur artistique Thomas Jolly invoquant lui «une grande fête païenne reliée aux dieux de l'Olympe».
«Je suis vraiment désolé si ça a pu choquer (...) ce n'était pas du tout l'intention», s'était excusé Philippe Katerine lors d'une interview sur la chaîne américaine CNN, soulignant avoir été «élevé dans la religion chrétienne» où «ce qu'il y a de beau» c'est «le pardon».
Sa performance a en revanche été appréciée en Chine, où le chanteur, rebaptisé «l'artiste Schtroumpf», a inspiré les réseaux sociaux, avec des dessins ou des figurines en pâte d'amande à son effigie.