Graffitis Plainte du Kunsthaus contre Harald Naegeli

Plainte du Kunsthaus contre Harald Naegeli

Le graffiti «Ondine» sprayé par Harald Naegeli en 1978 sur un mur de l'Université de Zurich a été restauré par le canton en 2004 (archives).

Photo: KEYSTONE/UNIVERSITAET ZUERICH/STR

Une figure filiforme sprayée par Harald Naegeli sur un mur à Zurich (archives).

Photo: KEYSTONE/STR

Plainte du Kunsthaus contre Harald Naegeli

Le graffiti «Ondine» sprayé par Harald Naegeli en 1978 sur un mur de l'Université de Zurich a été restauré par le canton en 2004 (archives).

Photo: KEYSTONE/UNIVERSITAET ZUERICH/STR

Une figure filiforme sprayée par Harald Naegeli sur un mur à Zurich (archives).

Photo: KEYSTONE/STR

Le Kunsthaus de Zurich a déposé une plainte pénale contre «le sprayeur de Zurich» Harald Naegeli. Le musée l'accuse d'avoir sprayé des graffitis sur les façades du bâtiment.

La Fondation du Kunsthaus de Zurich, qui gère les bâtiments du musée, a signalé les dégâts matériels et fait effacer les graffitis, a indiqué mardi un porte-parole du Kunsthaus. Il confirme une information de site en ligne Lokalinfo.

Les graffitis ont été découverts le 20 avril. Harald Naegeli a été identifié sur une vidéo, selon le musée. Les graffitis ont été effacés.

Figures filiformes

Agé de 80 ans, Harald Naegeli s'est fait connaître à la fin des années 1970 en sprayant la nuit des figures filiformes sur les murs de Zurich. Il a été condamné en 1981 à neuf mois de prison et à une amende de plus de 100'000 francs. Il s'est réfugié en Allemagne où il a aussi eu des problèmes avec la justice. Il a purgé sa peine en Suisse en 1984.

Il est ensuite retourné en Allemagne où de hautes écoles l'ont engagé comme professeur. Lors de visites à Zurich dans les années 1990, il a recommencé à spayer des murs. Des expositions lui ont été consacrées, notamment à Zurich en 1989 à l'Ecole polytechnique fédérale et en 1993 au Kunsthaus.

Graffiti «Ondine» restauré

En 2004, le canton de Zurich a indirectement réhabilité «le spayeur de Zurich» en faisant restaurer un de ses graffitis, «Ondine», sprayé en 1978 sur le mur d'un bâtiment de l'université. Ce graffiti est l'un des rares à avoir échappé aux nettoyages. Il est désormais sous protection.

En 2017, Harald Naegeli a comparu devant le tribunal de district de Zurich. Le Ministère public l'accusait d'avoir réalisé une vingtaine de graffitis sur des murs du centre-ville entre 2012 et 2013. Le tribunal a refusé de trancher. Au lieu de prononcer un jugement, il a invité les parties à trouver un arrangement.

L'affaire s'est conclue à l'amiable en 2018. L'artiste a offert un tableau à la ville. En contrepartie, les autorités municipales ont retiré leur plainte et renoncé à faire payer à Harald Naegeli une facture de 9000 francs pour le nettoyage des murs.