Développement urbain – VD Plan directeur de Lausanne: la Commission veut plus d'ambition

gsi, ats

30.9.2022 - 13:22

La question de la mobilité divise toujours autant gauche et droite à Lausanne (photo d'illustration).
La question de la mobilité divise toujours autant gauche et droite à Lausanne (photo d'illustration).
ATS

La commission du Conseil communal de Lausanne, chargée de se pencher sur le Plan directeur communal (PDCom), a livré son verdict après huit séances. Une majorité de ses membres souhaite que la Ville en fasse davantage, notamment en matière de mobilité, tandis qu'une minorité regrette une politique des transports qui défavorise la voiture.

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Présenté en mars 2021 par la Municipalité, le PDCom dessine les grands principes du développement urbain de la capitale vaudoise à un horizon de dix à quinze ans. La commission du Conseil communal y a toutefois apporté «des modifications importantes», indique vendredi la Ville de Lausanne dans un communiqué.

Sur les questions d'urbanisation, les commissionnaires proposent «d'intégrer plus systématiquement la création de logements abordables et la protection des locataires dans les projets d'urbanisme». La mixité sociale et la «répartition juste» des équipements publics ont également été inscrites comme objectifs.

Aéroport de la Blécherette visé

En matière d'environnement, la commission propose aussi d'ajouter des mesures supplémentaires. Comme par exemple «la nécessité de réduire les nuisances sonores et polluantes de l'aéroport de la Blécherette», poursuit le communiqué.

Sur la mobilité également, la majorité de la commission aimerait davantage d'ambition du PDCom. Les itinéraires piétons devraient, par exemple, pouvoir se développer sur des parcelles privées, «si c'est nécessaire pour des cheminements courts et directs».

La commission dit aussi attendre une «offensive associant rues cyclables, augmentation et généralisation du stationnement, amélioration du marquage et du balisage». Les transports publics devraient, eux, être plus rapides par «une priorisation aux carrefours».

«Absence de vision» dit la droite

Quant à la place utilisée par le transport individuel motorisé, elle doit tendre «à être réduite en faveur des autres modes et d'autres usages de l'espace public». Sens uniques, blocs de quartiers sans aucun transit possible, limitation à 30 km/h sur l'ensemble du réseau sont d'autres mesures avancées par la commission.

Le PLR et l'UDC ont déposé conjointement un rapport de minorité, qui conteste plusieurs modifications du PDCom. Les deux partis de droite dénoncent notamment «une absence totale de vision globale de la mobilité à Lausanne», poursuit le communiqué de la Ville. Selon les opposants, avec la diminution de la place consacrée à la voiture, le libre choix de mode de transport n'est pas respecté.

La minorité estime aussi que Lausanne n'a pas la compétence de généraliser le 30km/h sur l'ensemble de son territoire puisque lavitesse routière demeure de compétence cantonale. Cette vision n'est toutefois pas partagée par le reste de la commission, relève le communiqué.