Les fortes pluies qui tombent au Niger depuis juin ont fait 55 morts et plus de 53'299 sinistrés. La capitale Niamey n'est pas épargnée, ont indiqué jeudi les autorités de ce pays sahélien au climat habituellement très sec.
A la date du «12 août, nous avons un total de 55 pertes en vies humaines et 6064 ménages abritant 53'299 personnes» qui sont sinistrés, a détaillé jeudi à la radio publique le colonel Bako Boubacar, directeur général de la Protection civile du Niger.
En outre, les pluies, qui provoquent des inondations et des glissements de terrain, ont détruit ou endommagé plus de 4800 habitations et décimé 897 têtes de bétail, selon lui.
A Niamey, des pluies diluviennes tombées dans la nuit de mardi à mercredi ont occasionné six décès dans trois quartiers, dont quatre dans celui de à Kombo, riverain du fleuve Niger, a déploré le colonel Boubacar.
Ces nouveaux décès portent à seize le nombre de morts dans la capitale depuis juin, selon un décompte de l'AFP. Les régions les plus touchées sont celles de Maradi, dans le sud-est, d'Agadez dans le nord désertique et Niamey, selon ces données officielles.
Pluies meurtrières depuis plusieurs années
En dépit de sa courte durée de trois à quatre mois maximum – de juin à août ou septembre – la saison des pluies est régulièrement meurtrière depuis plusieurs années, y compris dans les zones désertiques du nord. Un paradoxe dans ce pays où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse.
En 2020, les inondations avaient fait 73 morts et créé un crise humanitaire avec 2,2 millions de personnes nécessitant une assistance, selon l'ONU. En 2019, 57 personnes avaient trouvé la mort.