Pas tous en prisonPlus de 600 délinquants en Suisse placés dans une structure privée
beko, ats
23.6.2022 - 19:14
En Suisse, les délinquants ne purgent pas tous leur peine en prison. Fin mars 2022, 9,1% étaient placés dans une structure privée, telle que clinique psychiatrique, foyer d'habitation ou établissement de soins spécialisés.
Keystone-SDA, beko, ats
23.06.2022, 19:14
23.06.2022, 19:31
ATS
Pour la première fois, le monitorage de la privation de liberté (MPL) met en lumière le rôle des cliniques psychiatriques, hôpitaux, foyers d'habitation et établissements de soins, spécialisés et surveillés par l'Etat, indique jeudi le Centre suisse de compétences en matière d'exécution des sanctions pénales (CSCSP), auteur du monitorage. Cet aspect avait été jusqu'ici omis dans les statistiques officielles.
En mars 2022, sur un total de 6945 personnes condamnées à une privation de liberté, 633 se trouvaient dans une institution non pénitentiaire. Ces placements se justifient notamment pour des raisons médicales – maladie psychique ou somatique, dépendance aux soins pour les détenus âgés. Ils servent aussi par exemple à préparer la libération conditionnelle.
Troubles psychiques graves
Au total, fin de mars, 498 personnes se trouvaient en institution non pénitentiaire en raison de troubles psychiques graves, contre 340 dans un établissement pénitentiaire cantonal pour le même motif de placement. A la même date, 91 personnes étaient en clinique ou centre de traitement des addictions et 37 – au même titre – dans une prison cantonale.
Faute de pouvoir fournir, seuls, les places pour l'ensemble des différents types d'exécution, les cantons collaborent de longue date au sein de trois concordats régionaux. Le MPL rend compte de cette collaboration intercantonale en affichant les placements en établissement, quels que soient les cantons et la région de Suisse, précise le CSCSP.