Honduras Plus de 7400 Honduriens ont fui la violence

ATS

13.8.2019 - 05:56

Le Honduras, situé dans le «triangle de la mort» avec ses voisins salvadorien et guatémaltèque, est gangréné par les «maras», des gangs qui contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé. Ce phénomène provoque une vague d'émigration vers les Etats-Unis (image symbolique).
Le Honduras, situé dans le «triangle de la mort» avec ses voisins salvadorien et guatémaltèque, est gangréné par les «maras», des gangs qui contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé. Ce phénomène provoque une vague d'émigration vers les Etats-Unis (image symbolique).
Source: KEYSTONE/EPA EFE/REY JAUREGUI

Plus de 7400 habitants du Honduras ont dû abandonner leurs domiciles depuis 2016, a annoncé lundi dans un rapport la Commission nationale des droits humains (Conadeh), un organisme officiel. En cause, les violences perpétrées par les gangs et les narcotrafiquants.

Le nombre de déplacés entre 2016 et juin 2019 a atteint 7446 en raison de menaces, d'assassinats de proches, de tentatives d'extorsion ou encore de recrutement de mineurs par les gangs, selon le rapport qui souligne «la gravité du problème des déplacements forcés au Honduras».

Le Honduras, situé dans le «triangle de la mort» avec ses voisins salvadorien et guatémaltèque, est gangréné par les «maras», des gangs qui contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé. Ce pays de 9,43 millions d'habitants pâtit d'un taux d'homicide parmi les plus forts au monde -hors conflit -, estimé à 41,2% pour 100'000 habitants en 2018 par l'Observatoire universitaire de la violence.

Ce phénomène provoque une vague d'émigration vers les Etats-Unis, notamment de mineurs qui craignent d'être enrôlés de force par les gangs, prenant parfois la forme de spectaculaires «caravanes» de milliers de Honduriens cheminant à pied.

Mi-2018, plusieurs centaines d'enfants Honduriens ont été séparés de leurs parents aux Etats-Unis au nom de la politique de «tolérance zéro» sur l'immigration illégale de Donald Trump, qui a dû renoncer à cette pratique face au tollé provoqué.

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