Besançon Policier condamné à Besançon pour avoir frappé un «gilet jaune»

ATS

11.2.2022 - 13:04

Le tribunal correctionnel de Besançon a condamné vendredi un policier à 1000 euros d'amende avec sursis et 500 euros au titre du préjudice moral pour avoir donné un coup de matraque à un «gilet jaune» lors d'une manifestation à Besançon en 2019. Le prévenu a été reconnu coupable de violences volontaires avec arme par dépositaire de l'autorité publique.

Un policier a été reconnu coupable de violences volontaires avec arme pour avoir frappé un "gilet jaune" avec sa matraque (photo prétexte).
Un policier a été reconnu coupable de violences volontaires avec arme pour avoir frappé un "gilet jaune" avec sa matraque (photo prétexte).
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«Cette décision contribue enfin à reconnaître l'étendue des violences policières en France et pendant le mouvement des gilets jaunes», s'est félicité l'avocat du plaignant. Le ministère public, qui avait initialement classé l'affaire sans suites, avait requis la relaxe.

A l'audience en janvier, le représentant du Ministère public avait soutenu que le policier était intervenu pour faire face à un danger, avec un geste préventif quasi spontané de maintien de l'ordre. Il affirmait qu'il ne s'agissait certainement pas d'un acte de violence policière.

Le plaignant, âgé de 22 ans, participait à une manifestation de «gilets jaunes» le samedi 30 mars 2019 à Besançon quand la police est intervenue pour interpeller un individu suspecté d'avoir lancé des projectiles sur les forces de l'ordre.

Un policier avait surgi de l'angle d'une rue et découvert son «binôme» faisant face au jeune homme avec une grenade lacrymogène entre eux. Le policier avait alors donné un coup de bâton de défense souple à la victime, touchée à l'épaule et à l'arcade sourcilière.

La scène, filmée par une journaliste des médias de Besançon Média 25 et Radio Bip, est devenue virale sur les réseaux sociaux. «Je n'ai pas compris pourquoi j'avais reçu un coup de matraque», a souligné le jeune «gilet jaune» à l'audience. «J'ai agi en cas de nécessité dans le cadre de mon travail», a avancé pour sa part le prévenu, décrivant un contexte d'intervention extrêmement tendu.

«Il a donné un coup de bâton souple sur le bras du plaignant pour que cet individu, fort comme un roc et porteur d'un gilet jaune, ne se saisisse pas de la bombe lacrymogène», a assuré l'avocate du policier, jugeant que «la riposte a été proportionnée».