Polluants persistants détectésLes Chablaisiens peuvent se baigner et pêcher en toute quiétude
gsi, ats
14.9.2023 - 10:53
Des polluants persistants ont été détectés dans certains plans et cours d'eau du Chablais vaudois. Les autorités cantonales relèvent toutefois, au vu des valeurs mesurées, qu'il n'est pas nécessaire d'émettre des recommandations pour la pêche de loisir et la baignade.
14.09.2023, 10:53
ATS
Entre mars et juin dernier, la Direction générale de l’environnement (DGE) a effectué des prélèvements de poissons et d'eaux superficielles dans le Grand Canal, ainsi que dans quatre étangs de la plaine du Rhône (étangs du Duzillet, Pré Neyroud Sud, Pré Neyroud Nord et Versvey).
«Cette zone a été jugée prioritaire pour les investigations compte tenu des concentrations de substances per- et polyfluorées (PFAS) décelées dans la partie valaisanne du Chablais», indique jeudi l'Etat de Vaud.
Ces PFAS – surnommés les produits chimiques éternels – ont été utilisés à grande échelle dès les années 1970 pour l'élaboration de nombreux produits comme les mousses d'extinction d'incendie, les cosmétiques, les peintures et la confection de certains vêtements.
Les autorités valaisannes avaient indiqué que cette pollution provenait de l'ancienne raffinerie de Collombey et du site chimique de Monthey. Et l'an dernier, elles avaient interdit la pêche dans le canal Stockalper ainsi dans les étangs des Mangettes à Monthey et des Chauderets à Collombey-Muraz.
Normes européennes
Les analyses réalisées sur le territoire vaudois ont mis en évidence la présence «d'au moins un type de ces substances dans chacun des 60 poissons et des 11 échantillons d'eau». Néanmoins, les résultats montrent «des concentrations largement inférieures» à celles qui ont pu être observées dans le Chablais valaisan, poursuit le communiqué.
Dans l'attente de normes fédérales, l'Etat de Vaud dit s'être référé aux seuils fixés par l'Union européenne (UE) pour évaluer le risque sanitaire. Sur les 40 poissons provenant des eaux où la pêche de loisir est autorisée (Grand Canal, Duzillet et Pré Neyroud Sud), aucun ne dépasse la valeur de référence de l'UE.
«Ainsi, au vu des teneurs mesurées et en l'état des connaissances scientifiques actuelles sur ces polluants et des normes légales applicables en Suisse, les autorités cantonales vaudoises estiment que des recommandations sanitaires ne sont pas nécessaires à ce stade, pour la baignade comme pour la pêche de loisir», poursuit le communiqué.
La DGE précise toutefois poursuivre ses investigations afin de déterminer les sources de PFAS sur l'ensemble du Chablais et du territoire vaudois.