La SPA du Locle dans le collimateur Potentielles euthanasies abusives de chats: plainte déposée

js, ats

14.7.2022 - 15:21

Une plainte pénale a été déposée la semaine dernière par la Fondation SOS Chats contre la SPA du Locle (NE) en lien avec de potentielles euthanasies abusives de chats. Le comité du refuge incriminé réfute les accusations et envisage de porter plainte pour calomnie.

Le comité de la SPA rejette vivement les accusations d'euthanasies abusives de chats (photo symbolique).
Le comité de la SPA rejette vivement les accusations d'euthanasies abusives de chats (photo symbolique).
ATS

Keystone-SDA, js, ats

«L’enquête débute», a déclaré jeudi à Keystone-ATS le Ministère public neuchâtelois, confirmant une information d'Arcinfo. «Aucune autre plainte n’a été déposée par le passé contre la SPA du Locle», a-t-il précisé.

Une ancienne bénévole dit avoir démissionné en mai car elle ne pouvait plus cautionner des cas de maltraitance animale et les euthanasies abusives de chats. Des chats malades n'auraient par exemple pas été emmenés chez le vétérinaire. L'ex-bénévole accuse aussi la responsable du refuge d'avoir décidé seule d'euthanasier un chat qui urinait en dehors de sa caisse.

Le Matin Dimanche et la presse régionale s'étaient fait écho de cette situation début juin. A la suite de cela, la fondation SOS Chats, qui connaît l'ex-bénévole, a décidé de porter plainte pour que des investigations soient menées afin de déterminer la véracité des faits.

Eviter des souffrances inutiles

Sur son site internet, la SPA du Locle a pris position en rejetant fermement les accusations. Le refuge «est régulièrement inspecté par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) dont l’un des rôles est de veiller au bon traitement et au bien-être des animaux».

Certains animaux, en mauvais état, sont placés à la SPA pour y être soignés, «mais doivent malheureusement parfois être euthanasiés pour leur éviter des souffrances inutiles. Cette éventualité intervient en dernier ressort. Le geste est toujours exécuté par un vétérinaire, après que celui-ci se soit prononcé sur le cas», peut-on lire dans la prise de position.

Les accusations de mauvais traitements sont formellement contestées. Le reproche, selon lequel la directrice prend seule la décision d'euthanasier des chats, est aussi balayé. «Si des animaux ont dû être euthanasiés, ce n’est en aucun cas pour éviter une surcharge», a ajouté le comité de la SPA qui regrette «profondément les accusations infondées» formées à l’encontre du refuge et de sa directrice en poste depuis 22 ans.

Le comité réfléchit aux suites judiciaires à donner à ces «accusations infondées».