«Polygamie», «circoncisions», «vendetta»... Le président de l'UDC de Bâle-Campagne accusé de racisme

scmi, ats

13.6.2024 - 12:09

Les groupes du PS, des Vert-e-s et des Vert'libéraux qualifient jeudi de raciste et d'antisémite une intervention du président de l'UDC de Bâle-Campagne Peter Riebli. Il s'agit de propos tenus lors de la dernière séance du parlement cantonal pendant le débat sur l'admission d'étrangers dans le corps de police.

Peter Riebli se défend avec véhémence contre ces accusations.
Peter Riebli se défend avec véhémence contre ces accusations.
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Lors du débat, selon le procès-verbal officiel de la séance du 30 mai, Peter Riebli a déclaré qu'il ne veut pas de policiers «qui connaissent les mariages forcés de mineurs», «qui connaissent la polygamie et «qui se déplacent avec des circoncisions». Il ne veut pas non plus de policiers «qui ont la vendetta et l'honneur du sang dans leur ADN».

«Ce récit est empreint de misanthropie», écrit Roman Brunner (PS) dans la déclaration signée par les trois groupes parlementaires. Peter Riebli condamne en bloc des groupes entiers de personnes en parlant d'ADN. La remarque sur la circoncision n'est pas acceptable. «Nous ne tolérons pas le racisme et l'antisémitisme», a déclaré Roman Brunner au nom des trois groupes.

«Qu'on me poursuive pénalement»

Peter Riebli se défend avec véhémence contre ces accusations. «Le mot ADN a été utilisé comme dans le langage courant et n'a pas de sens biologique», a déclaré le président de l'UDC de Bâle-Campagne. Dans son intervention, il voulait dire qu'il veut des policiers qui représentent la loi suisse, a-t-il ajouté. «Si on veut m'accuser de racisme, qu'on me poursuive pénalement», a-t-il encore déclaré.

Peter Riebli rejette aussi l'accusation d'antisémitisme. Il s'étonne que ce reproche vienne de la gauche, notamment en raison des positions défendues par celle-ci dans le conflit au Proche-Orient.