Drame Précisions sur le drame de Courfaivre

ATS

25.10.2019 - 16:15

La police a trouvé deux armes blanches près des corps (photo symbolique).
La police a trouvé deux armes blanches près des corps (photo symbolique).
Source: KEYSTONE/LUKAS LEHMANN

Le Ministère public du canton du Jura a donné des précisions sur la découverte lundi à Courfaivre (JU) des corps sans vie d'un homme et d'une femme d'une quarantaine d'années. Le drame laisse apparaître qu'il y a eu une bagarre.

«Les deux défunts présentaient des plaies sur le corps. Ils sont décédés, à la suite d'une lésion au cou avec un objet tranchant. L’état des lieux laisse apparaître qu’il y a eu une bagarre à l’étage de la maison. Au surplus, la femme présentait diverses coupures de défenses sur les mains», a indiqué vendredi le Ministère public.

Les corps sans vie, totalement dénudés des deux défunts, ont été retrouvés au sol dans une chambre. Deux armes blanches ont été retrouvées près des corps. Une lettre d’adieu a été retrouvée au domicile des défunts dont l'auteur devra être identifié, a précisé le Ministère public.

A la chasse

Le matin des faits, le défunt avait prévu de se rendre à la chasse avec un membre de sa famille. Il s’est rendu chez un ami à Courfaivre pour prendre en charge ses chiens de chasse. Il a été vu à 07h30. A 07h45, il a appelé son compagnon de chasse pour l’informer qu’il les rejoindrait dans le courant de l’après-midi.

Le véhicule du défunt a été retrouvé par la police à proximité du domicile de son ami avec les chiens de chasse à l’intérieur et son téléphone portable. Le Ministère public a précisé que l'enquête devra déterminer les raisons pour lesquelles le défunt s’est rendu au domicile familial alors qu’il avait pris des dispositions pour se rendre à la chasse.

Agression sexuelle par son conjoint

Revenant sur les jours précédant le drame, le Ministère public a expliqué que la défunte avait déposé plainte le 13 octobre contre son conjoint pour une agression sexuelle qui aurait été commise la nuit précédente alors qu’elle aurait été entravée et sous la menace d’une arme.

Elle avait été entendue le jour même par la police. Deux heures après la fin de son audition, son conjoint avait été interpellé et entendu sur les faits reprochés qu’il avait admis pour l’essentiel tout en les minimisant. Ses armes à feu ont été saisies.

Le lendemain, le conjoint a été entendu par le Ministère public durant plusieurs heures. Comme «il n’avait pas d’antécédents judiciaires et qu'il n’avait jamais commis d’acte de violence physique ou sexuel hormis les faits survenus mi-octobre, aucun élément ne laissait penser qu’il passerait à l’acte», a expliqué la procureure Laurie Roth.

Le Ministère public a ordonné des mesures à son encontre et il s’est engagé à les respecter. L'homme avait notamment l’interdiction de prendre contact avec la plaignante, de s’approcher d’elle. Les clés de son domicile avaient également été retirées.

Il a pris les dispositions pour respecter ces mesures et a quitté le domicile conjugal. Depuis que les mesures avaient été prononcées, le conjoint ne s'y était plus rendu, jusqu'au jour du drame.

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