MondePrincipales réactions à l'attaque en Russie revendiquée par l'EI
ATS
23.3.2024 - 20:36
Voici les principales réactions à l'attaque armée, suivie d'un incendie, dans une salle de concert dans la banlieue de Moscou, qui a fait vendredi soir au moins 133 morts et a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Keystone-SDA
23.03.2024, 20:36
ATS
Si tous les pays ont condamné l'attentat visant «des civils innocents», la fracture entre pays occidentaux et alliés de Moscou apparaît nettement dans les réactions.
Russie
Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé samedi un acte «terroriste barbare» et décrété une journée de deuil national dimanche, dans une allocution télévisée.
Il assure que «tous les quatre auteurs» de l'attaque ont été arrêtés alors qu'ils «se dirigeaient vers l'Ukraine». Il reprend ainsi la version des faits présentée plus tôt par ses services de sécurité (FSB) affirmant que les attaquants avaient «des contacts» en Ukraine.
Il ne mentionne pas la revendication du groupe jihadiste Etat islamique (EI) intervenue dès vendredi soir.
Ukraine
L'Ukraine, qui fait face depuis deux ans à une offensive militaire russe, qualifie les affirmations des services spéciaux russes d'«absolument absurdes». Kiev «n'a absolument rien à voir» avec l'attaque, a affirmé un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak.
Selon le renseignement ukrainien, «l'attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de (Vladimir) Poutine. Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l'Ukraine et une mobilisation totale en Russie».
ONU
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres «condamne dans les termes les plus forts l'attaque terroriste» de Moscou. Et le Haut commissaire des Nations unies aux droits humains Volker Türk se dit «horrifié» par l'attaque, que «rien ne peut justifier».
Otan
Le porte-parole de l'Otan a «condamné sans équivoque les attentats qui ont visé des spectateurs de concert à Moscou», jugeant que «rien ne peut justifier des crimes aussi odieux».
Etats-Unis et Europe occidentale
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a condamné «le terrorisme sous toutes ses formes». «Nous exprimons notre solidarité avec le peuple russe qui pleure les pertes humaines après cet événement atroce», a-t-il ajouté.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a «vivement condamné l'attaque terroriste» et le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a fustigé «une attaque atroce» soulignant que «le terrorisme a visé encore une fois des personnes sans défense».
Le président français Emmanuel Macron a notamment condamné «fermement l'attaque terroriste revendiquée par l'Etat islamique», l'Italie «l'horreur du massacre de civils innocents», l'Allemagne «la terrible attaque terroriste contre des spectateurs innocents». La Suède se dit «atterrée» et la Finlande «sous le choc». «Rien ne peut justifier une telle violence», pour le Royaume-Uni.
La Pologne a «fermement condamné l'attaque terroriste», à l'instar du Danemark, de la Norvège, ou encore de l'Espagne.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a toutefois espéré que «cette terrible tragédie ne servira pas de prétexte à une escalade de la violence et de l'agression».
Proche et Moyen-Orient
La Syrie, alliée de Moscou, a pris position en jugeant que l'attentat est «directement lié aux cruelles et douloureuses défaites du néo-nazisme et de ses partisans à la suite de l'opération militaire spéciale dans le Donbass».
«Nous affirmons notre détermination à être à vos côtés dans notre guerre commune contre le terrorisme et l'extrémisme transfrontalier», a encore écrit le président syrien Bachar al-Assad dans une lettre adressée au président Poutine. Dans une conversation téléphonique avec Poutine, il a aussi jugé que «l'Etat islamique et le nazisme ne font qu'un».
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian «condamne fermement l'attentat terroriste» et souligne qu'une «lutte conjointe et efficace contre le terrorisme nécessite une action sérieuse et non-discriminatoire de la communauté internationale».
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a également écrit à Vladimir Poutine pour exprimer «sa pleine solidarité avec la Russie».
Israël, «attristé par les événements tragiques à Moscou», dit penser «avec émotion aux familles des victimes», tandis que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas «exprime sa vive condamnation» et son «rejet du terrorisme».
Par ailleurs, le mouvement islamiste libanais Hezbollah «condamne fermement l'attaque terroriste sanglante» et «présente ses plus sincères condoléances aux dirigeants russes et au peuple russe ami dans cette douloureuse tragédie».
Asie
La Chine «condamne vigoureusement l'attaque terroriste et soutient fermement les efforts du gouvernement russe pour sauvegarder sa sécurité et sa stabilité nationales», a écrit le président Xi Jinping à son homologue russe.
«Nous condamnons fermement l'odieux attentat terroriste perpétré à Moscou», déclaré le Premier ministre Narendra Modi, en ajoutant que l'Inde «est solidaire du gouvernement et du peuple de la Fédération de Russie en ce moment de deuil».
Le Japon «condamne fermement une telle attaque contre des civils», tout comme la Corée du Sud, qui espère «qu'une enquête rapide permettra de révéler clairement qui est à l'origine de cet attentat».
Afrique
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat se dit «choqué» par une «horrible attaque terroriste», en adressant ses condoléances «aux familles endeuillées, au peuple et au gouvernement» russes.
Le gouvernement malien, qui s'est tourné militairement et politiquement vers la Russie, condamne «avec la plus grande vigueur cette attaque lâche et barbare qui a visé des populations civiles sans défense».
Le Kenya condamne l'attentat «barbare et contraire à tous les principes fondamentaux de notre humanité commune», et son ministre des Affaires étrangères Musalia Mudavadi assure son «frère et homologue» Sergeï Lavrov de «la solidarité du Kenya avec le peuple et le gouvernement de Russie».
Amérique latine
«Nous déplorons la perte regrettable de vies humaines», déclare le ministère des Affaires étrangères du Mexique.
«Nous exprimons notre soutien au président Vladimir Poutine et nous élevons la voix pour rejeter catégoriquement tout acte de violence», souligne le président du Venezuela Nicolas Maduro.