Le Tribunal correctionnel de Lausanne a suspendu mercredi le procès d'un ex-ravisseur vaudois accusé d'actes d'ordre sexuels avec des mineures lors de soirées festives. De nouveaux éléments sont apparus au débat, qui nécessitent un complément d'instruction.
La mère d'une des victimes de ce Vaudois de 47 ans a transmis mercredi une série de photos et de vidéos au tribunal. La veille, elle s'était étonnée qu'elles n'aient pas été versées au dossier.
Après avoir visionné une partie de ces éléments – qui montrent de jeunes personnes dénudées, buvant de l'alcool et prenant des drogues dures -, le président du tribunal a décidé de suspendre les débats et de renvoyer le dossier au Parquet. «J'ai demandé à pouvoir compléter l'instruction», a expliqué à Keystone-ATS la procureure Carole Deletra, confirmant des informations de plusieurs médias.
La procureure essaiera également de comprendre pourquoi les éléments visionnés mercredi matin ne figuraient pas au dossier. «Je vais faire quelques investigations pour savoir ce qui s'est passé».
Rapt médiatisé
Le prévenu est un fils de bonne famille qui a joué un rôle central dans un rapt très médiatisé en 1998. Il avait fait enlever un jeune avocat issu d'une riche famille lausannoise, avant de partir en cavale.
Dans le procès qui s'est ouvert mardi, il comparaît pour avoir organisé diverses soirées de débauche, avec drogue et alcool fort, avec des jeunes en détresse entre 2017 et 2019. A cette occasion, il aurait entretenu des relations sexuelles avec des mineures. En audience, il a rejeté l'essentiel de ces accusations.