L'homme qui a tué deux personnes à l'arme blanche et en a blessé cinq autres samedi le soir d'Halloween dans le vieux Québec n'était a priori pas «associé à un groupe terroriste», a annoncé dimanche la police. Mais il voulait «faire le plus de victimes possible».
«Hier soir, on a été plongé dans une nuit d'horreur lorsqu'un homme de 24 ans, qui ne réside pas à Québec, s'est présenté chez nous avec l'intention de faire le plus de victimes possible», a expliqué lors d'un point presse le directeur du service de police du Québec, Robert Pigeon. «Tout porte à croire» que le suspect, armé d'un sabre japonais et déguisé en costume médiéval, «aurait choisi ses victimes au hasard», a-t-il ajouté.
Le chef de la police a précisé que deux des victimes sont des Français installés à Québec depuis quelques années, sans préciser s'ils comptaient parmi les morts ou les blessés. Le pronostic vital des cinq blessés n'est pas engagé, a précisé M. Pigeon. Certains ont subi des «lacérations importantes», a-t-il dit.
Le suspect, originaire de Montréal, doit comparaître par visioconférence dans la journée. «Je pense qu'il avait planifié son geste», a ajouté le chef de la police. Le jeune homme avait par ailleurs «verbalisé son envie de passer à l'acte» il y a cinq ans, mais n'avait pas d'antécédent judiciaire, selon lui.
Actes «barbares»
«Tout le Québec est en deuil ce matin», a de son côté déploré la vice-Première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, qui a dénoncé des actes «barbares».
Les agressions se sont déroulées samedi en fin de soirée d'Halloween dans le Vieux Québec, notamment dans le quartier du célèbre Château Frontenac, haut-lieu touristique de la capitale de la province francophone canadienne, selon la police. Le suspect avait été arrêté après une chasse à l'homme de plusieurs heures dans les rues du Vieux-Québec.