«Marche ou crève» «Burn-out», «intimidations»... : l'émission Quotidien dans la tourmente

blue News

24.9.2024

«Une entreprise de dingue»: une enquête accablante de Télérama publiée ce lundi 23 septembre vient révéler une face cachée de l'émission de TMC. De nombreux salariés témoignent d'une ambiance de travail toxique.

L'animateur Yann Barthès n'est pas explicitement visé par ces accusations.
L'animateur Yann Barthès n'est pas explicitement visé par ces accusations.
AFP

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«Burn-out, management défaillant, situations de harcèlement»: derrière l'image de coolitude affichée par le talk-show se cache une réalité bien plus sombre.

Selon l’hebdomadaire, de nombreux salariés dénoncent des conditions de travail malsaines. «C'est une entreprise de dingue avec des moyens de dingue... mais qui peut aussi très facilement vous broyer», confie anonymement un ancien cadre de l'émission.

«C'est marche ou crève»

Le 6 décembre dernier, un graphiste, employé depuis quatre ans, a décidé de soutenir le mouvement des intermittents en participant à une grève d'une heure. Quelle n'a pas été sa surprise le lendemain, lorsque, convoqué par sa responsable, il s'est vu signifier son licenciement pour avoir «trahi sa confiance et mis l’émission de la veille en danger».

«Du jour au lendemain, j’ai été blacklisté. Ma demande d’explication est restée sans réponse et j’ai été rayé de tous les groupes d’échanges», témoigne un monteur, mis sur la touche pour avoir soutenu son collègue.

Un ancien rédacteur en chef des «Reportages de Martin Weill» s'est également exprimé. Victime d'un burn-out, il accuse Martin Weill de l'avoir harcelé en le soumettant à des «intimidations, critiques acerbes, gratuites, publiques, incessantes».

Pour plusieurs employés, l’ambiance de travail se résume à cette devise: «C'est marche ou crève.»

Toujours selon Télérama, au moins quatre employés auraient saisi les prud’hommes: deux journalistes ainsi que le duo de chroniqueurs Éric et Quentin, qui ont quitté l’émission discrètement en 2019. Ces différends se seraient terminés par des accords «à l’amiable».