Climat Record mondial de chaleur en 2019

ATS

5.8.2019 - 16:35

L'écart de 0,04°C entre juillet 2019 et juillet 2016 est cependant si faible qu'il est possible que d'autres organismes de référence ne parviennent pas à la même conclusion (archives).
L'écart de 0,04°C entre juillet 2019 et juillet 2016 est cependant si faible qu'il est possible que d'autres organismes de référence ne parviennent pas à la même conclusion (archives).
Source: KEYSTONE/APA/APA/HERBERT NEUBAUER

Selon les données du service européen Copernicus sur le changement climatique publiées lundi, le mois de juillet 2019 a été le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde. Le précédent record datait de juillet 2016.

L'écart de 0,04°C entre ces deux mois est si faible qu'il est possible que d'autres organismes de référence ne parviennent pas à la même conclusion. Mais même si juillet 2019 était seulement ex-aequo avec juillet 2016 (près de 1,2°C au dessus du niveau pré-industriel), ce serait déjà remarquable: contrairement à cette année, 2016 a en effet été marquée par un puissant El Niño qui contribue à la hausse des températures.

«Juillet a réécrit l'histoire du climat, avec des dizaines de records de températures au niveau local, national, ou mondial», a commenté le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas. Le Finlandais relève que ces températures élevées avaient été accompagnées de «spectaculaires» fontes de glace en Arctique, au Groenland et dans les glaciers européens, ainsi que d'incendies «sans précédents» dans l'Arctique.

«Ce n'est pas de la science fiction. C'est la réalité du changement climatique», a-t-il ajouté, soulignant que la situation va «empirer».

L'Europe a subi deux canicules en moins d'un mois, une première exceptionnellement précoce fin juin et une deuxième très intense en juillet. Au pic de cette canicule, le 25 juillet, plusieurs pays européens ont également battu leur record absolu: l'Allemagne (42,6°C), la Belgique (41,8°C), le Luxembourg (40,8°C), les Pays-Bas (40,7°C) et le Royaume-Uni (38,7°C).

Jusqu'à trois degrés en plus

Les chercheurs du réseau World Weather Attribution estiment que les températures lors de ce deuxième épisode auraient été «environ 1,5°à 3°C moins élevées» si l'Homme n'avait pas altéré le climat.

Les canicules à répétition sont un symptôme sans équivoque du réchauffement de la planète. Les scientifiques sont toutefois réticents à attribuer un événement météo extrême spécifique quel qu'il soit au dérèglement climatique.

Les quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète, selon l'ONU. 2018 s'était classée au 4e rang, avec une température moyenne à la surface du globe d'environ 1°C supérieure à l'époque pré-industrielle. Avec +1,2°C, l'année 2016 marquée par el Niño est pour l'instant l'année la plus chaude, devant 2015 et 2017.

Retour à la page d'accueil