ParisUn policier blessé dans une attaque au couteau, l'agresseur décédé
AFP
18.7.2024
Un policier a été grièvement blessé au couteau par un homme, qui est décédé des suites d'une blessure par balle après le tir d'un autre agent, jeudi à Paris, près des Champs-Elysées, lors d'une agression dans un magasin de luxe. Selon le préfet de police Laurent Nunez, cet événement n'a pas de motivation terroriste.
AFP
18.07.2024, 20:43
18.07.2024, 23:52
Marc Schaller
Les faits se sont déroulés jeudi vers 19h15. Des policiers chargés de l'ordre public et de la circulation ont été appelés par un agent de sécurité privée d'une boutique Louis Vuitton dans le VIIIe arrondissement de Paris pour signaler la présence dans le magasin «d'un homme porteur d'un couteau», a rapporté devant la presse le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
L'homme «s'est montré très résistant, s'est rebellé et assez rapidement s'est enfui», avant d'être rattrapé par les policiers. Le suspect «leur a fait face en sortant un couteau» et a blessé un des fonctionnaires, selon M. Nunez. Le policier blessé, touché «à la nuque, près des cervicales», est en «urgence absolue, mais ses jours ne sont pas en danger», a assuré le préfet.
«L'assaillant a été touché par au moins un projectile» et a «été en arrêt cardiaque», a-t-il poursuivi. Il est de nationalité sénégalaise et «connu des services de police», selon une source policière.
Pas de motif terroriste
Cette agression n'a «pas de motivation terroriste à ce stade, ni de lien avec les Jeux olympiques», qui s'ouvrent dans une semaine, a assuré M. Nunez. Le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a immédiatement apporté sur X son «soutien indéfectible» au policier blessé et à ses collègues.
Près du lieu de l'agression, un camion de déminage et au moins quatre camions de gendarmerie et quatre de police étaient stationnés, a constaté une journaliste de l'AFP. Des rubans encerclaient toute la zone. Les gendarmes ont garé des camions pour masquer la vue aux passants.
Mobilisation pendant les JO
Ces faits interviennent à huit jours de l'ouverture des Jeux olympiques, pour lesquels quelque 35'000 policiers et gendarmes et 18'000 militaires français seront mobilisés en moyenne chaque jour.
Depuis jeudi, et jusqu'au 26 juillet, le périmètre de sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) est activé à Paris aux abords des quais de Seine, en vue de la cérémonie d'ouverture des JO-2024.
Quelque 326.000 spectateurs sont attendus le 26 juillet pour assister à la cérémonie, la première dans l'histoire des Jeux qui se déroulera hors d'une enceinte sportive.
Deux attaques cette semaine
La capitale a été le théâtre ces derniers jours de plusieurs faits divers faisant craindre des actes terroristes. Lundi, c'est un soldat qui avait été blessé à l'arme blanche à la gare de l'Est par un homme, déjà connu pour un meurtre en 2018 et qui a été interné en psychiatrie après l'agression du militaire.
Mercredi, une personne a été tuée et six autres blessées par une voiture qui a foncé sur une terrasse de bar dans nord-est de Paris. Là aussi, le conducteur, qui pourrait selon le parquet avoir agi de manière «intentionnelle», a été admis jeudi en psychiatrie.