Revue de presseLe Conseil fédéral sous le feu des critiques, un appartement à 8000 francs par mois pour Infantino à Zoug
bas, ats
22.9.2024 - 10:16
Le plan d'économies du Conseil fédéral continue à faire des remous dans la presse dominicale. Il est aussi question d'une enquête de la FINMA sur Credit Suisse et de la croissance de l'influence de la société de conseil en stratégie McKinsey en Suisse. Voici les principales informations:
Keystone-SDA, bas, ats
22.09.2024, 10:16
25.09.2024, 13:43
ATS
«Le Conseil fédéral fonce droit dans le mur»
Si le plan d'économies de la Confédération est adopté tel quel ou de manière équivalente, les Vert-e-s lanceront un référendum, avertit leur présidente Lisa Mazzone dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. «Avec sa politique idéologique, le Conseil fédéral fonce droit dans le mur», ajoute-t-elle. «Ce programme de démantèlement du Conseil fédéral ne tient pas compte des décisions du peuple et fait un énorme pas en arrière», juge l'ex-conseillère aux Etats. Le Conseil fédéral a présenté vendredi un vaste programme d'allègement des dépenses, qui doit permettre d'économiser 3,6 milliards de francs par an à partir de 2027 et même 4,6 milliards de francs à partir de 2030.
Les transferts de coûts vers les cantons pour réduire les déficits de la Confédération sont inacceptables, lâche le président de la Conférence des directeurs cantonaux des finances (CDF), Ernst Stocker, dans la NZZ am Sonntag. «La thèse, selon laquelle les cantons se portent très bien et qu'ils ont trop d'argent, n'est pas défendable», ajoute le conseiller d'Etat UDC zurichois. Il voit d'un très mauvais œil le fait que le Conseil fédéral veuille moins contribuer à la compensation des charges entre les cantons. «Si 140 millions doivent être économisés ici, cela va déclencher de grandes discussions», avertit-il.
Enquête secrète de la Finma sur Credit Suisse
La FINMA, l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, a ouvert une enquête secrète sur l'échec de la gestion de la crise au sein de Credit Suisse avant sa chute, affirme la SonntagsZeitung. Une douzaine d'ex-dirigeants de l'ancienne deuxième plus grande banque de Suisse, dont l'ex-président Axel Lehmann et l'ex-directeur Ulrich Körner, ont déjà été interrogés depuis septembre 2023. L'enquête n'est apparemment pas dirigée contre des personnes, mais vise à clarifier notamment les questions sur les liquidités et les fonds propres de la banque, ainsi que le rôle de l'auditeur PricewaterhouseCoopers (PWC). La FINMA veut également déterminer si Credit Suisse ou le Conseil fédéral ont induit en erreur.
Le personnel suisse a quitté en catastrophe l'Afghanistan
Le départ précipité du personnel suisse en Afghanistan en août 2021, après le retour des talibans à Kaboul, a été mouvementé, raconte la NZZ am Sonntag, qui a eu accès à des emails confidentiels. L'Allemagne a pris contact avec Berne au sujet des évacuations seulement un jour avant le départ. Les collaborateurs du bureau de coopération gérant les programmes de l'aide suisse voulaient terminer leur travail, notamment brûler des milliers de documents et emballer le matériel délicat, mais ils ont dû quitter la capitale afghane en catastrophe. Au total, l'armée allemande a fait sortir d'Afghanistan plus de 330 personnes ayant un lien avec la Suisse. Cette dernière était complètement dépendante de l'aide des autres, écrit le journal.
8000 francs par mois: Infantino profite d'un appartement de luxe à Zoug
La Fédération internationale de football (FIFA) paie près de 8000 francs par mois pour un appartement à Zoug occupé de temps en temps depuis 2022 par son président Gianni Infantino, relate le SonntagsBlick. L'appartement de quatre pièces et demie a une vue sur le lac de Zoug. Il correspond à «un contrat standard de rémunération des cadres de haut niveau de nombreuses organisations en Suisse», indique dans le journal un porte-parole de la FIFA. Selon le SonntagsBlick, M. Infantino a reçu l'année dernière un salaire de 4,13 millions de francs.
L'influence de McKinsey continue à croître en Suisse
L'influence de la société de conseil en stratégie McKinsey continue à croître en Suisse constate la SonntagsZeitung. L'entreprise est également la cible de critiques affirmant qu'elle augmente les rendements de ses clients grâce aux suppressions d'emplois et qu'elle ne tient pas compte des conditions sociales. Michael Steinman, chef de McKinsey Suisse, rejette ces reproches, assurant que la société de conseil a pour objectif d'augmenter durablement la compétitivité des entreprises. McKinsey a notamment conseillé UBS, les CFF, Swisscom, La Poste ainsi que Novartis, Roche et l'Office fédéral de la santé publique. Plusieurs centaines d'anciens collaborateurs de McKinsey occupent désormais des postes clés dans l'économie suisse, affirme le journal.