Racisme «Rhodes doit tomber» entendu à Oxford

ATS

18.6.2020 - 23:55

La statue de Cecil Rhodes orne la façade de l'Oriel College, un institut de l'université d'Oxford (archives).
La statue de Cecil Rhodes orne la façade de l'Oriel College, un institut de l'université d'Oxford (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Matt Dunham

Un institut de l'université d'Oxford s'est prononcé en faveur du déboulonnage la statue d'un grand artisan de la colonisation britannique, Cecil Rhodes, qui orne sa façade. La décision est tombée une semaine après une manifestation aux cris d'«enlevez-la».

L'Oriel College a également pris la résolution de mettre sur pied une commission d'enquête indépendante sur les «questions importantes» soulevées par la statue de cet homme politique (1853-1902).

«Ces deux décisions ont été prises après une période de débat et de réflexion poussés, et en étant parfaitement conscients de l'incidence qu'elles devraient avoir en Grande-Bretagne et dans le monde entier», a écrit cette institution mercredi soir.

Supériorité de la race blanche

Une campagne intitulée «Rhodes doit tomber» (Rhodes must fall) avait été relancée et avait rassemblé des milliers de manifestants le 9 juin au pied de la statue. Elle durait depuis quatre ans, mais a bénéficié du mouvement mondial antiraciste déclenché par la mort du Noir américain George Floyd à Minneapolis.

Cecil Rhodes, qui croyait à la supériorité de la race blanche comme beaucoup de défenseurs de la colonisation, avait donné son nom à la Rhodésie (les actuels Zimbabwe et Zambie) et fondé le géant du diamant De Beers. A sa mort, cet ancien étudiant d'Oxford avait légué une partie de sa fortune à l'Oriel College.

Au Royaume-Uni, une autre statue visée par la colère des manifestants antiracistes a été celle du marchand d'esclaves Edward Colston à Bristol, jetée dans un fleuve, tandis que celle de l'ancien premier ministre Winston Churchill à Londres a été taguée du mot «raciste».

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