Royaume-Uni «Put*** de Paki»: cible d'une injure raciste, Rishi Sunak est en colère

ATS

28.6.2024 - 16:13

Le premier ministre britannique Rishi Sunak s'est dit profondément «blessé» et «en colère» vendredi après avoir été la cible d'une injure raciste de la part d'un membre de Reform UK, le parti nationaliste et anti-immigration de Nigel Farage, révélée jeudi.

Le premier ministre britannique Rishi Sunak, en campagne, s'est senti blessé par une déclaration raciste d'un membre du parti de Farage.
Le premier ministre britannique Rishi Sunak, en campagne, s'est senti blessé par une déclaration raciste d'un membre du parti de Farage.
ATS

Un militant de ce parti fondé par le champion du Brexit a été filmé en train de tenir des propos racistes, notamment contre le chef du gouvernement conservateur d'origine indienne, sans savoir qu'il était enregistré à son insu par la chaîne Channel 4.

«Mes deux filles se retrouvent à voir et à entendre des gens de Reform UK, qui font campagne pour Nigel Farage, me traiter de 'putain de Paki'. Ca me blesse. Et ça me met en colère», a déclaré Rishi Sunak, la voix brièvement brisée par l'émotion, au lendemain de la diffusion de ce reportage.

Nigel Farage, figure emblématique de l'extrême droite britannique, devra «répondre à des questions sur ce sujet», a ajouté le premier ministre, ajoutant qu'il répétait ces injures délibérément «car c'est trop important pour ne pas dire clairement de quoi il s'agit».

Ce militant, Andrew Parker et un autre membre de la campagne de Reform UK, ont été écartés par Nigel Farage après la diffusion jeudi soir de ces images, captées grâce à une infiltration au sein de l'équipe du parti dans la circonscription de Clacton-on-Sea (sud-est de l'Angleterre).

C'est là que cette figure de la campagne du Brexit espère se faire élire le 4 juillet, après avoir échoué à sept reprises à décrocher un siège à la Chambre des Communes.

Selon l'association antiraciste Hope Not Hate ("L'espoir pas la haine"), en vue des législatives, Reform UK a dû renoncer à 166 candidats depuis le début de l'année, nombre d'entre eux ayant tenu des propos racistes ou offensants.