Grand Conseil Scandale de Mancy: Vaud renforcera bientôt sa surveillance

gsi, ats

8.2.2022 - 16:42

Tandis que le canton de Genève est secoué par le scandale du foyer de Mancy, où de jeunes autistes ont été maltraités, Cesla Amarelle a été questionnée mardi devant le Grand Conseil sur la situation dans le canton de Vaud. La ministre de l'éducation et de la jeunesse a notamment insisté sur la mission de «haute surveillance» du Conseil d'Etat, un rôle qui sera encore renforcé ces prochains mois.

Cesla Amaralle a annoncé que la mission de "haute surveillance" du Conseil d'Etat dans les établissements spécialisés serait bientôt renforcée (archives).
Cesla Amaralle a annoncé que la mission de "haute surveillance" du Conseil d'Etat dans les établissements spécialisés serait bientôt renforcée (archives).
ATS

Keystone-SDA, gsi, ats

«Le risque zéro n'existe pas, mais le gouvernement travaille à limiter ce risque à son strict minimum», a relevé Cesla Amarelle, qui répondait à une question orale du député Philippe Vuillemin (PLR). Ce travail «constant mais nécessaire» vise notamment à améliorer les procédures de contrôle dans les établissements spécialisés.

Un nouveau concept est d'ailleurs «en cours de finalisation», a-t-elle indiqué, sans donner davantage de détails. Elle a juste mentionné que l'application de ce nouveau dispositif sera assurée par un «chargé d'évaluation», dont l'entrée en fonction est prévue dès l'été prochain.

Cesla Amarelle a rappelé que les mesures de contrainte dans les établissements spécialisés sont, «de manière générale», interdites. Elles peuvent être appliquées uniquement «à titre exceptionnel». Elles doivent alors être annoncées «sans délai» à l'Organe d'évaluation des mesures de contrainte (ODEV).

Composé notamment de médecins, d'enseignants spécialisés et de représentants d'associations de défense de personnes en situation de handicap, cet organe veille au «respect des principes de nécessité et de proportionnalité». Il mène aussi des contrôles dans les différents établissements du canton.

«La responsabilité de l'Etat à l'égard de jeunes vulnérables nous engage au plus haut point», a encore assuré Cesla Amarelle.

Philippe Vuillemin s'est dit «satisfait» de la réponse de la conseillère d'Etat, et notamment de l'annonce d'un renforcement du dispositif. «Je vois qu'on ne se contente pas de ce qui existe, mais que l'on essaie aussi d'inventer le futur», a-t-il relevé.