«Happy slapping»6 collégiennes poursuivies pour l'agression filmée d'une camarade
ATS
3.5.2024 - 19:46
Six collégiennes de Sochaux, en France, vont être jugées en juillet pour la violente agression filmée d'une de leurs camarades.
03.05.2024, 19:46
03.05.2024, 19:55
ATS
Cinq ont été exclues définitivement du collège et une dernière doit encore passer devant un conseil de discipline, selon le rectorat qui précise que l'élève victime et sa famille sont accompagnées par l'établissement.
Les faits se sont produits le 28 mars dans le vestiaire du gymnase d'un collège, en marge d'un cours de sport, a indiqué à l'AFP Paul-Edouard Lallois, procureur de la République à Montbéliard, confirmant des informations de L'Est Républicain.
La victime, âgée de 14 ans, a été «prise à partie par une camarade de classe» qui lui aurait reproché d'avoir évoqué dans son dos des éléments sur sa vie privée. Elle est venue l'invectiver, avant de l'agresser physiquement, l'agrippant «par les cheveux» et la faisant tomber par terre avant de lui asséner «des coups de pied», a poursuivi le magistrat.
«Quelques secondes»
La scène, qui a duré «quelques secondes», a été filmée par quatre autres collégiennes. Une cinquième s'est approchée de l'auteure des violences pour lui dire en substance «c'est bien, elle a eu son compte», selon le magistrat.
La victime souffre d'une contusion à une cuisse et d'un choc post-traumatique. Une incapacité temporaire de travail de deux jours a été constatée.
«Particulièrement choquée», la victime n'a pas parlé des faits à sa famille. Ce n'est que deux jours plus tard que son père a appris «qu'une vidéo montrant sa fille se faisant molester circul(ait) entre les élève» sur les réseaux sociaux des élèves. Il l'a conduite au commissariat pour porter plainte, a expliqué le procureur.
«Happy slapping»
Les cinq collégiennes complices ont été interpellées lundi dans l'établissement, jour de la rentrée scolaire. L'auteure des violences l'a été jeudi. Elle est poursuivie pour violences aggravées. Placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec la victime et les autres mises en cause, elle a été placée dans un foyer.
Les cinq autres sont poursuivies pour complicité de violence, le «happy slapping», le fait de filmer une scène de violence sans intervenir, constituant une complicité, même si la vidéo n'avait pas été diffusée, éléments dont les adolescentes n'avaient pas conscience, a expliqué le magistrat.
Les six mises en cause, inconnues de la justice, seront jugées en juillet. Ces faits sont survenus dans une actualité récemment marquée par plusieurs événements violents imputés à des adolescents.