SOS Méditerranée L'ONG menacée de mort après avoir secouru des migrants

ATS

21.2.2023 - 17:37

L'ONG SOS Méditerranée a porté plainte contre X face au «déferlement de haine» et aux menaces de mort qui ont suivi le débarquement en France en novembre d'environ 230 migrants secourus par l'Ocean Viking, son navire-ambulance.

En octobre, l'Italie, où le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni venait d'arriver au pouvoir, avait refusé le débarquement des migrants secourus par l'Ocean Viking. (archives).
En octobre, l'Italie, où le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni venait d'arriver au pouvoir, avait refusé le débarquement des migrants secourus par l'Ocean Viking. (archives).
KEYSTONE/AP/Fabio Peonia

21.2.2023 - 17:37

Cette plainte, en date du 30 janvier, a été déposée au parquet de Marseille, la ville du sud de la France où l'association a son siège, a-t-elle précisé dans un communiqué mardi.

«Des propos dénigrants et diffamants» tenus notamment par des personnalités politiques ont également fait l'objet d'un signalement au parquet, «afin de dénoncer le climat délétère dont notre association est victime», ajoute-t-elle.

En octobre, l'Italie, où le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni venait d'arriver au pouvoir, avait refusé le débarquement des migrants secourus par l'Ocean Viking. La France avait finalement donné son feu vert au débarquement à Toulon, après 21 jours en mer.

«Traumatisme collectif»

«Pendant le blocage du navire et après son débarquement, l'association SOS Méditerranée et ses équipes (ont été) la cible d'un déversement de violence et de haine par courriers, mails et sur les réseaux sociaux», détaillent ses avocats, dans la plainte que l'AFP a pu consulter.

«Ces propos particulièrement violents ont porté préjudice à l'ensemble des salariés, en mer comme sur terre, menacés dans leur intégrité physique», ajoutent-ils, insistant sur le «traumatisme collectif» encore vif au sein d'une association déjà ciblée par le passé.

«Sauver des vies en mer n'est pas un combat politique» mais «une obligation légale et morale», rappelle l'ONG.

ATS