StrasbourgCGT et députés dénoncent des violences policières
ATS
6.4.2023 - 22:26
La CGT du Bas-Rhin et deux députés de Strasbourg ont dénoncé des violences policières lors de la manifestation contre la réforme des retraites jeudi.
06.04.2023, 22:26
06.04.2023, 22:49
ATS
«Le service d'ordre intersyndical a été violemment et délibérément agressé par la police», a affirmé dans un communiqué Laurent Feisthauer, responsable de la CGT 67.
«Alors que la manifestation était loin d'être finie, nous avons déroulé un cordon de service d'ordre pour éviter que la manif ne soit mise en danger. La police nous a alors chargés. Aspergés de lacrymogène. Puis grenade lacrymogène. Et nous a frappés à coups de matraque et de bouclier», a-t-il relaté.
«Le responsable du service d'ordre intersyndical a été personnellement gazé, directement dans les yeux, alors qu'il tentait de négocier avec un chef de la police», a-t-il ajouté, joignant à son communiqué photo et vidéo.
Deux députés de Strasbourg, Emmanuel Fernandes (LFI) et Sandra Regol (écologiste), ont eux aussi dénoncé des violences policières dans une lettre envoyée jeudi à la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier.
Effets collatéraux
«Des élus, des familles, des collègues se trouvaient dans le cortège et ont subi pour certains des coups de matraque, pour d'autres des tirs de gaz lacrymogènes et ce, sans sommation», ont-ils écrit.
Ils ont aussi rapporté que des «clients qui étaient en terrasse» ainsi que «des Strasbourgeois, des touristes et des enfants ont également subi les effets collatéraux de cette charge en recevant des tirs de grenade lacrymogène répétés et directs».
Ils demandent à la préfète des éclaircissements «sur le déroulement des faits, sur la chaîne de commandement qui en a décidé et sur les raisons qui ont conduit à cette charge qui a mis en danger des civils et des mineurs».
Le 23 mars, Emmanuel Fernandes avait déposé un signalement au parquet de Strasbourg après la retenue de manifestants dans une «nasse» où ils ont subi selon lui un «gazage».
Sollicitée par l'AFP, la préfecture du Bas-Rhin n'a pas commenté ce courrier et a indiqué que douze policiers ont été blessés et cinq personnes ont été interpellées lors de la manifestation de jeudi.
Celle-ci a rassemblé 5600 personnes selon la préfecture et 12'000 selon les syndicats.