Une zone encore minée Tremplin dans un champ de mines: les ruines olympiques de Sarajevo

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4.3.2018

Il y a 34 ans, Sarajevo accueillait la 14e édition des Jeux olympiques d’hiver. Aujourd’hui, plus rien ne rappelle les premiers Jeux organisés dans les Balkans, les sites olympiques sont en ruine. Défense d’entrer!

Il s’agissait des premiers Jeux olympiques d’hiver organisés dans un pays socialiste. Ils devaient être un symbole de renouveau, de cohésion et de paix, mais moins de dix ans plus tard, Sarajevo a été frappée par la guerre civile.

La ville a été assiégée de 1992 à 1996. Un pont aérien assurait l’approvisionnement de centaines de milliers de personnes prises au piège. D’après l’ONU, durant le siège de la ville, au moins 10'000 personnes ont été tuées et encore plus grièvement blessées.

Une piste de bobsleigh en guise de poste d’artillerie

Même les installations olympiques, qui avaient encore été le théâtre de prouesses sportives spectaculaires en 1984, ne sont pas ressorties indemnes de ces conflits.

À l’époque, une piste de bobsleigh avait été transformée en poste d’artillerie, le stade Kosevo, au sein duquel avait été organisée la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, avait été entièrement détruit durant les combats, et les cadavres avaient rapidement commencé à s’entasser dans le complexe sportif olympique Zetra.

Les impacts de balles dans le béton témoignent encore aujourd’hui de la violence des combats pendant la guerre civile entre l’armée yougoslave, les troupes serbes et bosniaques.

À part ça, la plupart des traces de la guerre se sont estompées à Sarajevo. Le complexe sportif Zetra a été reconstruit et rebaptisé «Complexe olympique Juan Antonio Samaranch», d’après le nom de l’ancien président du CIO. La piste de bobsleigh et le tremplin de saut à ski, quant à eux, se trouvent toujours en zone interdite.

Et les collines sur lesquelles le skieur américain Bill Johnson ou encore la skieuse de fond finnoise Marja-Liisa Kirvesmiemi-Hämäläinen avaient décroché leurs médailles d’or en 1984 sont encore partiellement minées. D’ici 2019, la zone devrait être déminée.

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