CultureTrois lauréats pour le Grand Prix suisse d'art 2023
cc, ats
2.2.2023 - 11:01
Le Grand Prix suisse d'art / Prix Meret Oppenheim 2023 revient à Uriel Orlow, à l'initiative Parity Group et à Stanislaus von Moos, a annoncé mercredi l'Office fédéral de la culture (OFC). La remise des distinctions aura lieu le 12 juin à Bâle.
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02.02.2023, 11:01
ATS
L'œuvre «engagée et multidisciplinaire» d'Uriel Orlow, né à Zurich en 1973, «résonne avec les débats contemporains», écrit l'OFC. Depuis plus de vingt ans, elle élargit le concept d'art et utilise les médias les plus divers pour promouvoir l'examen d'autres perspectives culturelles. Avide d'explorations, Uriel Orlow puise son inspiration dans d'autres disciplines comme l'histoire, l'archéologie, la géologie ou la botanique.
Le colonialisme, la question de la place du souvenir, la justice sociale et l'écologie sont des thématiques fondamentales de son œuvre. Uriel Orlow a notamment été lauréat d'un Prix suisse d'art à trois reprises.
Initiative pour l'égalité
Initiative née en 2014 au sein du Département d'architecture de l'Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) à l'instigation d'un groupe d'architectes, le collectif Parity Group s'est depuis établi à l'intérieur de l'institution comme «un réseau qui promeut la parité, la diversité et la critique institutionnelle».
Tous les 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, le Parity Group organise le symposium «Discussions sur la parité», avec des intervenants locaux et internationaux.
De ce symposium est notamment né le «Manifeste des 9 points pour la parité», neuf mesures que l'institution a pour la plupart mises en place. Ce manifeste a eu entre autres pour effet de voir nommer un plus grand nombre de femmes professeures dans l'institution.
Bâtisseur de ponts
Historien d'art et expert en architecture né en 1940 et établi à Zurich, Stanislaus von Moos a quant à lui établi en tant que chercheur, curateur et professeur, des ponts entre l'architecture et l'art, entre l'histoire et la critique.
Eclectique, il a aussi bien mené des débats sur le postmodernisme et le réalisme dans les années 1980-1990, fait connaître en Europe le travail de Venturi, Scott Brown & Associates, qu'écrit sur l'architecture de la Renaissance italienne et l'histoire du design industriel suisse.
Parmi ses écrits les plus reconnus, il a publié en 1968 la première monographie critique sur l'œuvre de Le Corbusier après la mort de l'architecte, ouvrage qui est vite devenu une analyse incontournable du modernisme architectural. En 1971, il a fondé et dirigé le magazine archithèse.
Les récompenses seront remises aux trois lauréats dans le cadre de l'exposition des Swiss Art Awards à Bâle.