BesançonTué à coups de tournevis pour une draisienne électrique mal réparée
AFP
5.7.2024
Un homme de 26 ans a été mis en examen vendredi pour avoir tué de plusieurs coups de tournevis dans le Jura un quadragénaire venu lui demander des comptes sur la réparation d'une draisienne électrique, a indiqué le parquet de Besançon.
AFP
05.07.2024, 18:29
Megane Bochatay
Le suspect, surnommé dans son quartier «le panda» pour sa propension à porter une sorte de combinaison à l'effigie de cet ursidé, a été mis en examen pour homicide volontaire, a indiqué lors d'une conférence de presse Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon, où est instruite l'affaire.
Son placement en détention provisoire a été requis, a-t-il ajouté.
Les faits se sont produits mercredi matin à Lons-le-Saunier. Ce sont deux mineurs de 13 et 14 ans, dont l'un est le fils de la victime, qui ont donné l'alerte.
Ils attendaient devant un immeuble leur père monté «voir un ami» pour régler un différent relatif à la réparation d'une draisienne électrique.
Le fils de la victime a expliqué aux policiers avoir entendu des cris et vu arriver une personne, habillée d'une combinaison de panda, qu'il ne connaissait pas. L'homme leur a alors demandé de s'en aller, les saisissant par le cou et assurant que le père était parti.
Dans l'appartement de cet homme, titulaire du RSA et à la vie sociale très réduite, les policiers ont découvert, au milieu d'un très grand désordre, la victime gisant au sol ainsi que plusieurs traces de sang. Sans t-shirt, elle présentait plusieurs plaies en forme de petites croix, selon M. Manteaux.
Placé en garde à vue, le suspect a évoqué une altercation, disant avoir été agressé par la victime à laquelle il a tenté d'échapper en le repoussant. Le quadragénaire serait alors tombé au sol et se serait blessé.
L'autopsie pratiquée vendredi a mis en évidence dix plaies, dont trois au niveau du thorax, qui ont touché le poumon et le cœur, entrainant le décès.
Selon le médecin légiste, les coups ont été très vraisemblablement portés avec un tournevis cruciforme, a indiqué M. Manteaux, qui précise que les explications du suspect «sont totalement incompatibles avec les données médico-légales».