«Cold cases» Tuerie de Chevaline: «Il ne faut perdre aucune chance»

ATS

17.10.2022 - 15:28

Les trois juges d'instruction du pôle national en charge des dossiers non-résolus ("cold cases") ont été désignées pour enquêter sur la tuerie de Chevaline (F). Ce quadruple meurtre, commis en 2012 près d'Annecy, n'est toujours pas élucidé.

Les enquêteurs français ont bon espoir de résoudre l'affaire Chevaline, selon Line Bonnet, nouvelle procureure de la République d'Annecy (archives).
Les enquêteurs français ont bon espoir de résoudre l'affaire Chevaline, selon Line Bonnet, nouvelle procureure de la République d'Annecy (archives).
KEYSTONE/AP/Laurent Cipriani

Keystone-SDA

Ce sera le premier dossier du pôle 'cold cases' à bénéficier des expertises conjointes de Sabine Khéris, Nathalie Turquey et Emmanuelle Ducos, a déclaré lundi le nouveau président du tribunal judiciaire de Nanterre, Benjamin Deparis. Il s'exprimait en marge de l'audience solennelle de rentrée du tribunal.

«Il ne faut perdre aucune chance» sur cette affaire «d'une particulière complexité» et qui est «à l'arrêt, objectivement», a relevé le magistrat. Le dossier de la tuerie de Chevaline a été transféré fin septembre au nouveau pôle «cold cases» de Nanterre, qui jouit de davantage de «moyens humains dédiés».

Tué par balles

Pour rappel, le 5 septembre 2012, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts dans leur voiture, tués de plusieurs balles dans la tête, sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d'Annecy. Un cycliste de la région avait également été abattu.

L'une des fillettes du couple avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, en était sortie indemne. Cette affaire, au retentissement mondial, est restée une énigme après des milliers d'heures d'enquête et des dizaines d'auditions.

Depuis sa création en mars, le pôle dédié aux «cold cases» a ouvert 37 enquêtes, dont 35 confiées à des juges d'instruction, avaient annoncé en septembre les chefs de juridiction.