France voisine Un anesthésiste reste mis en examen pour des empoisonnements

ATS

30.3.2022 - 15:59

Un anesthésiste est soupçonné de 24 empoisonnements supposés de patients dans deux cliniques de Besançon. Neuf patients en sont morts (image symbolique).
Un anesthésiste est soupçonné de 24 empoisonnements supposés de patients dans deux cliniques de Besançon. Neuf patients en sont morts (image symbolique).
ATS

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Besançon, saisie de demandes d'annulation de la mise en examen d'un anesthésiste dans trois cas d'empoisonnement supposés de patients, a rejeté mardi ces demandes, a-t-on appris de source proche du dossier. Le prévenu est poursuivi pour 24 cas au total.

Le 9 février, les avocats de M. Péchier avaient plaidé l'annulation des mises en examen pour trois cas suspects survenus à la Polyclinique de Franche-Comté au premier semestre 2009. La décision de rejet a été rendue mardi matin à huis clos.

Frédéric Péchier, 49 ans, reste donc mis en examen pour 24 empoisonnements supposés de patients, trois étant survenus dans cette polyclinique, et 21 autres à la clinique Saint-Vincent de Besançon. Neuf patients en sont morts.

Selon Me Randall Schwerdorffer, avocat de l'anesthésiste, une contre-expertise permettait de soutenir qu'il n'y avait, «scientifiquement parlant», «pas d'éléments de preuve allant dans le sens d'empoisonnements pour ces trois cas». Sollicité mardi, il n'a pas souhaité s'exprimer sur ce dossier.

Autres cas reconnus?

Frédéric Douchez, avocat de la clinique Saint-Vincent, s'est dit «très satisfait» de la décision de la chambre de l'instruction: «Invoquer la nullité sur ces trois dossiers avait beaucoup étonné les parties civiles», a-t-il souligné auprès de l'AFP.

«Mais est-ce que, a contrario, ça ne veut pas dire que Frédéric Péchier reconnaissait plus ou moins des empoisonnements commis dans l'autre établissement? Puisqu'il ne demandait pas la nullité de tous les actes, c'est qu'il ne les conteste pas, ou pas de la même manière», a-t-il complété.

Frédéric Péchier est soupçonné d'avoir pollué les poches de perfusion de ces patients, âgés de 4 à 80 ans, pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit. Il avait été hospitalisé plusieurs semaines à partir d'octobre 2021 après une tentative de suicide.

ATS