Coronavirus Un confinement grave pour la santé mentale

Plus d'un quart de la population britannique a connu des problèmes de santé mentale au début du confinement de Covid-19, selon une étude de l’université de Manchester, qui a été publiée dans Lancet Psychiatry. Les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec des enfants d'âge préscolaire, les personnes seules, celles avec un risque de santé et les ménages aux plus faibles revenus ont été les plus touchés.

Une étude récente a montré que les jeunes, les femmes et les parents d'enfants d'âge préscolaire ont subi un stress mental plus important au Royaume-Uni pendant la quarantaine Covid-19.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'université de Manchester a révélé que 27 % des 17 500 personnes interrogées ont éprouvé une « détresse mentale importante » en avril, lorsque le gouvernement britannique, en raison de la crise de la Covid-19, a dit aux gens de ne pas quitter leur domicile, sauf si cela était essentiel.

Les femmes de moins de 25 ans ont été fortement impactées par la quarantaine, 44 % d'entre elles déclarant avoir des difficultés à dormir, à se concentrer et se sentir dépassées.

L'étude, qui a été publiée dans Lancet Psychiatry, a interrogé des personnes qui faisaient auparavant partie de la UK Household Longitudinal Study (UKHLS).

Les participants, âgés de 16 ans et plus, ont été invités à répondre à un sondage en ligne sur la santé mentale entre le 23 et le 30 avril, soit un mois après le début du confinement au Royaume-Uni. Douze questions leur ont été posées, notamment sur la fréquence à laquelle ils avaient du mal à dormir, à prendre des décisions ou à se sentir dépassés. Chaque question a reçu une note de 0 à 3, les notes les plus élevées indiquant un niveau de détresse mentale plus élevé. Le score moyen a augmenté de près de 10 % par rapport à l'année dernière.

Les chercheurs ont ajouté que l'étude a montré que les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec des enfants d'âge préscolaire étaient les groupes les plus touchés.

« Il semble que la santé mentale des jeunes et des femmes soit affectée de manière disproportionnée par la crise de la Covid-19, a déclaré le Dr Matthias Pierce, chercheur principal de l'Université de Manchester. Cela pourrait découler de la réponse du gouvernement à la pandémie et des stratégies visant à atténuer la transmission de la maladie. La détresse mentale plus élevée chez les femmes accentue les inégalités établies en matière de santé mentale et souligne combien il est important que les prestataires s'assurent de maintenir l'accès des personnes aux services de violence domestique, de santé sexuelle et reproductive. Il est également urgent de disposer de services de garde d'enfants. »

Les personnes vivant avec un problème de santé préexistant qui pourrait les rendre plus vulnérables à la Covid-19 et celles vivant sans partenaire ont enregistré des niveaux de détresse plus élevés que la population moyenne. Les personnes issues de ménages à faibles revenus et celles qui étaient au chômage ont également connu un stress mental plus important.