Affaire «sans précédent» Un double meurtrier nécrophile reconnaît 23 autres victimes

Un sexagénaire britannique déjà condamné à la prison à vie pour deux meurtres et des dizaines d'agressions sexuelles post-mortem a plaidé coupable jeudi pour d'autres violences sexuelles sur des femmes après leur décès, une affaire sans précédent au Royaume-Uni.

Âgé de 68 ans, David Fuller a plaidé coupable de douze chefs de pénétration sexuelle d'un cadavre et quatre chefs de possession de pornographie extrême entre 2007 et 2020. Ces faits correspondent au total à 23 victimes, dont certaines n'ont pas été identifiées.

Il a déjà été condamné pour des faits similaires sur 78 victimes, soit un total de 101, dont une fillette de neuf ans et une femme de cent ans.

Ces faits ont été commis dans les morgues de deux hôpitaux du sud de l'Angleterre où il travaillait de longue date comme électricien.

L'identité formelle de dix des victimes n'a pas pu être établie, selon la police du Kent.

L'audience pour le prononcé de la peine correspondant commencera la semaine du 5 décembre à la cour de l'Old Bailey à Londres, a précisé la même source.

David Fuller purge déjà une peine de prison à vie pour le meurtre en 1987 de deux jeunes femmes qu'il avait étranglées avant de les agresser sexuellement à Tunbridge Wells (sud-ouest de l'Angleterre).

Il avait aussi reconnu avoir abusé des dizaines de femmes et filles entre 2008 et 2020. Il s'est filmé et photographié pendant ces agressions.

Il s'agit d'une affaire «sans précédent dans l'histoire judiciaire britannique», avait souligné le parquet lors de la révélation des faits il y a un an. Le ministre britannique de la Santé de l'époque, Sajid Javid, avait annoncé l'ouverture d'une enquête indépendante.