«La crise climatique est bien là» Un enfant enseveli par un glissement de terrain en Autriche

ATS

13.6.2024 - 16:29

Un garçon de cinq ans a été tué et un autre blessé après un glissement de terrain en Autriche, où des semaines de fortes précipitations ont fragilisé les sols, les autorités pointant jeudi le rôle du dérèglement climatique.

L'enfant se trouvait mercredi sur une route longeant une forêt près de Graz quand le drame est survenu.
L'enfant se trouvait mercredi sur une route longeant une forêt près de Graz quand le drame est survenu.
KEYSTONE

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L'enfant se trouvait mercredi après-midi avec sa mère, son frère et deux camarades sur une route longeant une forêt près de Graz (sud) quand le drame est survenu, selon un communiqué de la police.

Il a été emporté par un éboulement «d'environ 100 mètres cubes de terre». Malgré l'utilisation de drones et de chiens policiers pour le localiser rapidement, il n'a pu être sauvé.

Un autre garçon a été «légèrement touché», ont précisé les forces de l'ordre. Âgé de sept ans selon l'agence de presse APA, il a été transporté à l'hôpital par hélicoptère.

Plus tôt cette semaine, un retraité de 77 ans avait trouvé la mort dans les inondations qui affectent le pays alpin depuis plusieurs jours.

«Crise climatique»

Routes impraticables, caves et champs inondés avec des milliers d'interventions de pompiers dans plusieurs régions: les pluies abondantes ont amené les affluents et les lacs à des hauteurs d'eau alarmantes tout en posant des risques dans les zones boisées et montagneuses.

«La crise climatique est bien là, nous en sentons les effets qui sont toujours plus importants», a réagi la ministre de l'Environnement Leonore Gewessler, citée par APA.

Au fur et à mesure du réchauffement de la planète, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau (environ 7% pour chaque degré supplémentaire), augmentant en particulier les risques d'épisodes de fortes précipitations dans certaines régions du monde.

Si d'autres facteurs entrent en compte, les pluies intenses sont «la première cause directe des glissements de terrain», alors que «les pentes sont saturées d'eau et donc moins résistantes», a expliqué à l'AFP Michael Lotter, de l'Institut national de géologie GeoSphere.