France Un frère et une soeur jugés pour les meurtres d'une infirmière et son patient

AFP

30.5.2024

Le procès criminel d'un frère et d'une soeur, accusés du double meurtre d'une infirmière de 42 ans et de son patient de 84 ans survenu près de Montargis (Loiret), en octobre 2019, s'est ouvert jeudi devant les assises du Loiret.

Dans cette affaire, Messaoud Megchiche, 38 ans, et sa soeur Fazia, 44 ans, sont jugés jusqu'au 5 juin pour ce crime dont les motivations sont encore floues (image d'illustration).
Dans cette affaire, Messaoud Megchiche, 38 ans, et sa soeur Fazia, 44 ans, sont jugés jusqu'au 5 juin pour ce crime dont les motivations sont encore floues (image d'illustration).
Ti-Press / archives

AFP

30.5.2024

Karine Foucher, une infirmière libérale et mère de deux enfants, avait été retrouvée morte dans un champ en bordure de route à Pannes, les mains liées par un câble téléphonique, à deux kilomètres environ du domicile de son patient. Son corps présentait plusieurs traces de coups à l'arme blanche au niveau du thorax et du cou, à l'origine du décès.

Jacques Samson, un homme de 84 ans, patient de l'infirmière qui lui prodiguait des soins à domicile tôt le matin, avait également été tué. Son corps avait été retrouvé à son domicile de Châlette-sur-Loing, «au pied de son lit, à la perpendiculaire, caché» sous des couvertures. Les mains du retraité avaient été tranchées post-mortem, et retrouvées dans son jardin au cours des investigations quelques années plus tard.

Dans cette affaire, Messaoud Megchiche, 38 ans, et sa soeur Fazia, 44 ans, qui vivaient à environ 200 mètres de la maison du retraité, sont jugés jusqu'au 5 juin pour ce crime crapuleux dont les motivations sont encore floues.

Selon l'enquête, le premier, un polytoxicomane déjà condamné à douze reprises notamment pour des affaires de stupéfiants, avait été identifié faisant un retrait de 800 euros près de Montargis avec la carte bleue de l'infirmière.

Sa soeur, elle, connaissait bien le retraité assassiné, chez qui elle avait fait des ménages jusqu'en 2017. A cette période, la famille de l'homme de 84 ans avait entamé une procédure contre cette mère de sept enfants, l'accusant d'avoir encaissé des chèques d'une forte somme, avait expliqué le procureur de la République de l'époque.

Deux autres hommes, qui comparaissent libres et sont sous contrôle judiciaire, sont également poursuivis pour recel ou non dénonciation de crime.

Le procès doit se tenir jusqu'à mercredi.

© Agence France-Presse