«Rejoindre Daesh»Valais : Un homme jugé pour avoir préparé un plan d'assassinats
zd, ats
29.8.2022 - 09:32
Un jeune Afghan est jugé lundi à Sierre pour actes préparatoires délictueux. Il est notamment accusé d'avoir voulu commettre des assassinats dans une boîte de nuit, en visant en particulier des femmes «en petite tenue» et des homosexuels «afin d'accomplir la volonté d'Allah».
Keystone-SDA, zd, ats
29.08.2022, 09:32
ATS
En 2020, le prévenu se trouve depuis quelques mois dans le centre éducatif fermé pour mineurs et jeunes adultes de Pramont (CEP) à Granges (VS) lorsque son plan de massacre est mis au jour. Il est alors transféré à la prison de Sion et une procédure pénale est ouverte.
Mutinerie à son départ
Selon l'acte d'accusation, l'homme a cherché à se procurer une arme de poing alors qu'il se trouvait dans le centre éducatif fermé. Il comptait tuer un veilleur de nuit puis «commettre d'autres assassinats dans une boîte de nuit afin d'y perpétrer un massacre en tuant un maximum de personnes, en particulier des homosexuels et des femmes en petite tenue afin d'accomplir la volonté d'Allah».
Tous les jeunes du CEP étaient au courant de ce projet, poursuit le parquet. Certains ont tenté de l'en dissuader et ont fini par avertir la direction. Le jeune homme aujourd'hui âgé de 23 ans est alors transféré à la prison de Sion. Plusieurs outils visant «'à défoncer' quelqu'un, soit un détenu ou un gardien» sont alors retrouvés dans ses affaires.
Il est aussi accusé d'avoir tenté de persuader des plus jeunes et plus influençables de le suivre dans son plan. Son départ de Pramont provoque une mutinerie au sein du centre. Quatre jeunes se munissent de barres de fer, deux autres mettent le feu à leur cellule le soir même.
«Rejoindre Daesh»
A la prison de Sion, l'accusé répète pendant plusieurs mois à ses codétenus «être djihadiste, vouloir rejoindre Daesh (...) pour tirer contre les Croisés et souhaiter mourir en martyr». Le prévenu cherche à fabriquer des armes avec les moyens du bord afin de «préparer un acte qui pourrait faire très mal, aussi bien à un agent de détention, des forces de l'ordre ou une infirmière».