Apologie de terrorismeUn lycéen adepte de l'EI voulait «planter sa prof à la jugulaire»
ATS
14.9.2024 - 12:21
Un élève de 17 ans d'un lycée de l'ouest de la France a été mis en examen vendredi soir pour «apologie publique d'un acte de terrorisme» et «menaces de mort» contre une enseignante. Il a été placé en foyer, a annoncé samedi le parquet de Nantes.
Keystone-SDA
14.09.2024, 12:21
ATS
L'adolescent avait été interpellé jeudi matin après avoir proféré des menaces de mort envers une de ses professeurs, notamment sur la messagerie cryptée Telegram. Lors de sa garde à vue, il a reconnu «une partie des faits mais pas l'intention de s'en prendre physiquement à sa professeure», a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.
Le juge des libertés et de la détention a «fait le choix de ne pas placer en détention le jeune homme, privilégiant un placement dans un foyer de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) hors du département» de la Loire-Atlantique, a-t-il ajouté. Le parquet «a fait appel de cette décision».
«Planter la jugulaire» d'une prof
Le lycéen avait été interpellé jeudi matin «à son domicile». Dans la nuit de mercredi à jeudi, «un service de renseignement» avait alerté le parquet de Nantes, indiquant que le jeune homme avait proclamé sur un réseau social sa volonté de «'planter à la jugulaire' le lendemain l'un de ses professeurs, tout en s'affichant comme adepte du mouvement Etat Islamique» (EI), selon le procureur.
La perquisition menée dans sa chambre avait permis de «retrouver un drapeau de l'Etat islamique, un pistolet airsoft ainsi que deux couteaux, dont l'un obtenu le jour même», a précisé M. Gaudeul.
Une première exploitation de ses outils numériques et téléphoniques a permis de retrouver des communications sur Tik Tok et Telegram, dans lesquelles il diffusait des actions violentes du groupe djihadiste, selon le procureur.
L'enseignante bénéficie «d'un accompagnement ainsi que de la protection fonctionnelle qui lui a été accordée» par la rectrice de l'académie de Nantes, avait indiqué vendredi dans un communiqué le rectorat.