Record Un mois de juin caniculaire historique à Moscou

AFP

22.6.2021 - 19:18

Une vague de chaleur s'est abattue cette semaine sur Moscou, égalisant le record vieux de 120 ans, a déclaré à l'AFP mardi le service météo russe, qui met en avant les effets du changement climatique.

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Lundi, la température dans la capitale russe a atteint 34,7°C, selon l'agence Rosguidromet, le record de chaleur pour un mois de juin établi en 1901. Jeudi et vendredi, le mercure pourrait dépasser par endroit 35°C. 

«La hausse des températures que nous avons enregistrée à Moscou ces jours-ci est sans précédent depuis 120 ans», a relevé Marina Makarova, une météorologue de Rosguidromet. 

«Cela s'explique par le changement climatique mondial et entraîne des records de chaleur dans la capitale», a-t-elle ajouté. La Russie relève les températures depuis 1881.

«C'est pénible ! Nous ne sommes pas habitués à une telle météo!», raconte à l'AFP Pavel Karapetian, un commissaire aux comptes de 35 ans.

«Quand on sort, on ne peut pas respirer», se plaint Alexeï Rakhmaninov, un étudiant de 19 ans, dans les rues de Moscou.

Pour sa part, Olga Andreïeva est contente. «Cela me fait plaisir, cela me fait du bien. J'apprécie», dit cette décoratrice d'intérieur de 32 ans.

Le record absolu dans la capitale russe, plus de 38°C, remonte au mois de juillet 2010, lorsqu'une large partie occidentale de la Russie était confrontée à une canicule et à des incendies monstres.   

Saint-Pétersbourg, la deuxième ville la plus importante, située quelque 600 km plus au nord, fait également face à une canicule ce mois-ci et connaît des températures qui n'avaient pas été ressenties depuis 1998, avec des pics de 34°C.

Selon de nombreux scientifiques, la Russie, en particulier la Sibérie et l'Arctique, figure parmi les zones les plus exposées du monde au changement climatique. 

Elle a enregistré ces dernières années des records de chaleur, mais aussi de gigantesques et inhabituels incendies.

En juin 2020, la Russie a relevé au-delà du cercle arctique, à Verkhoïansk, une température de 38 degrés, le niveau le plus élevé enregistré depuis le début des mesures à la fin du XIXe siècle.

La fonte du pergélisol -le sol gelé- menace également des infrastructures et risque d'entraîner le relâchement dans l'atmosphère d'immenses volumes de gaz à effet de serre.

Mais le réchauffement comporte aussi des avantages économiques pour la Russie avec l'exploitation des ressources naturelles de l'Arctique et le développement d'une route maritime à la faveur du recul de la banquise, devenus des priorités.