«Stonehenge américain» Des inconnus font exploser un monument jugé «satanique» 

ATS

8.7.2022 - 04:44

Les autorités de l'Etat américain de Géorgie recherchaient jeudi l'auteur de l'explosion qui a détruit en partie la veille un étrange monument de granit gravé d'inscriptions ésotériques en douze langues. Il était jugé «satanique» par certains chrétiens conservateurs.

Le monument, composé de six blocs de pierre et surnommé le «Stonehenge américain», a été élevé en 1980 dans en Géorgie, à la demande d'un commanditaire anonyme et dans des circonstances énigmatiques (archives).
Le monument, composé de six blocs de pierre et surnommé le «Stonehenge américain», a été élevé en 1980 dans en Géorgie, à la demande d'un commanditaire anonyme et dans des circonstances énigmatiques (archives).
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Situé près de la petite ville d'Elberton, l'assemblage de six blocs de pierre a été érigé en 1980 dans cette région rurale du sud des Etats-Unis, à la demande d'un commanditaire anonyme et dans des circonstances énigmatiques. Surnommé sans ironie le «Stonehenge américain», le monument attirait de nombreux touristes et curieux. Mais il était aussi devenu la cible de théories complotistes.

Sur la pierre, des inscriptions, appelant à «chercher l'harmonie avec l'infini» ou à «unir l'humanité avec un nouveau langage vivant», en côtoyaient d'autres, invitant notamment à «maintenir l'humanité à moins de 500'000'000 individus, en équilibre permanent avec la nature».

«Complot pour limiter la population»

Dans la nuit de mardi à mercredi, des «individus inconnus ont déclenché un explosif», a indiqué le bureau d'enquête de Géorgie, en charge des investigations, sur Twitter. Des images de vidéo-surveillance publiées par les autorités montrent les blocs de granit exploser partiellement dans la lumière bleutée de phares d'une voiture. Personne n'a été blessé.

L'explosion a détruit «une large partie de la structure», qui a finalement été abattue complétement «pour des raisons de sécurité», a précisé l'agence, en publiant des images d'un véhicule quittant le site.

Kandiss Taylor, candidate malheureuse à la primaire républicaine pour le poste de gouverneur de Géorgie en mai, s'est félicitée mercredi de la destruction de ce monument «satanique».

Alex Jones, figure de l'extrême droite complotiste qui avait dénoncé à plusieurs reprises l'existence de cet «édifice maléfique», a pour sa part regretté mercredi sa destruction, affirmant que sa présence était utile pour prouver l'existence d'un complot visant à «limiter la population mondiale».