Abus de fonction Un policier utilise des informations confidentielles pour se faire de l'argent

tjb

28.9.2018

Image d'illustration. L'ancien conseiller d'État valaisan Oskar Freysinger avec la précieuse plaque d'immatriculation «VS 1», qui a trouvé un nouveau propriétaire de façon totalement légale.
Image d'illustration. L'ancien conseiller d'État valaisan Oskar Freysinger avec la précieuse plaque d'immatriculation «VS 1», qui a trouvé un nouveau propriétaire de façon totalement légale.
Keystone

Les plaques d'immatriculation avec des combinaisons de chiffres particulières valent de l'or. Un membre de la police municipale de Winterthour s'adonnait à leur commerce, mais en recourant à des moyens prohibés – la sanction ne s'est pas fait attendre.

Les plaques d'immatriculation spéciales peuvent rapporter beaucoup d'argent – pour l'instant, la détentrice du record est la plaque «ZG 10». Dernièrement, cette plaque a été vendue aux enchères pour la somme de 233'000 francs. Mais d'autres combinaisons de chiffres ont déjà permis à leurs revendeurs d'empocher des dizaines de milliers de francs.

Dotée d'une approche libérale, la Thurgovie autorise ce commerce

Une idée dont un fonctionnaire de la police municipale de Winterthour s'est longtemps inspiré: il se lançait à la recherche de détenteurs de plaques d'immatriculation spéciales, leur faisait une offre d'achat et revendait ensuite les plaques en question en réalisant un profit, comme l'a rapporté le «NZZ» la semaine passée.

Jusqu'ici, tout est légal, car l'homme ne revendait que des plaques thurgoviennes, ce canton ayant une approche très libérale du commerce. La question était de savoir comment l'homme avait accès aux informations concernant les détenteurs de ces plaques. En effet, plusieurs des détenteurs des plaques tant convoitées avaient bloqué tout accès public à leurs informations.

Condamnation pour abus de fonction

Pour le policier, ce n'était pas un problème, car il effectuait ses recherches via le système d'information de la police. Un système pourtant exclusivement destiné à un usage professionnel.

Il a finalement été démasqué et fait désormais l'objet d'une condamnation pour abus de fonction, pour laquelle il doit payer une amende de 600 francs. En outre, le ministère public a demandé par ordonnance pénale l'application d'une peine pécuniaire de 20 jours-amendes (à 120 francs) avec sursis.

Cependant, l'affaire est loin d'être réglée pour le policier municipal, qui est toujours employé auprès des forces de l'ordre. En plus de la procédure pénale, il va désormais devoir se soumettre à une procédure disciplinaire mise en place par la police municipale de Winterthour. Son issue reste incertaine, comme l'a déclaré un porte-parole de la police au «NZZ».

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