Etats-Unis Un professeur menaçait la cheffe de la santé

ATS

7.11.2020 - 05:46

Les sympathisants du mouvement Boogaloo se reconnaissent aux chemises hawaïennes qu'ils portent sur une tenue militaire (archives).
Les sympathisants du mouvement Boogaloo se reconnaissent aux chemises hawaïennes qu'ils portent sur une tenue militaire (archives).
Source: KEYSTONE/AP/PAUL SANCYA

Un professeur de mathématiques californien, lié au mouvement Boogaloo, va être poursuivi pour des menaces répétées à l'encontre d'une responsable de la santé publique. Il lui reprochait d'avoir mis en place le confinement pour endiguer le nouveau coronavirus.

L'homme de 55 ans, qui enseignait dans un institut universitaire public du nord de la Californie, a été arrêté cet été à son domicile de Gilroy. Les policiers ont trouvé 138 armes à feu au total, des milliers de munitions et des explosifs.

D'après les enquêteurs, il est lié au mouvement Boogaloo, qui rassemble aussi bien des néo-nazis que des anarchistes d'extrême droite et qui veut renverser le gouvernement par une guerre civile. Ses sympathisants, dont certains projetaient d'enlever la gouverneure du Michigan et ont été arrêtés le mois dernier, se reconnaissent aux chemises hawaïennes qu'ils portent sur une tenue militaire.

Une vingtaine de lettres de menaces

Entre le mois d'avril et le mois d'août, le professeur californien a envoyé plus d'une vingtaine de lettres de menaces à la directrice de la santé publique du comté de Santa Clara, qui abrite notamment la Silicon Valley.

Ce comté avait été l'un des premiers aux Etats-Unis à instaurer un confinement en mars lors de la pandémie de Covid-19. La responsable de la santé a toujours insisté sur la nécessité de limiter les déplacements et les activités pour endiguer sa propagation.

«Tu vas payer le prix fort pour ta stupidité», menaçait l'une des lettres d'insultes, expédiées par le militant d'extrême droite. «Tu es finie... C'est terminé... Fais tes adieux», menaçait un autre courrier.

Le suspect a été présenté jeudi à un juge qui l'a convoqué devant un tribunal pour répondre de deux chefs d'accusation criminels: harcèlement et menaces sur un représentant de l'autorité publique.

«Les responsables publics font tout ce qu'ils peuvent en ce moment pour sauver des vies. Que quelqu'un menace la vie d'un responsable public qui fait son travail, pendant une pandémie qui plus est, c'est inadmissible», a déclaré à des médias locaux le procureur adjoint.

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