Apologie du terrorismeUn rappeur espagnol condamné à la prison de retour au pays
ATS
29.10.2023 - 21:51
Le rappeur espagnol Valtonyc est rentré dimanche en Espagne. Il avait fui son pays pour la Belgique en 2018, après avoir été condamné par la justice à une peine de prison pour apologie du terrorisme.
Keystone-SDA
29.10.2023, 21:51
29.10.2023, 21:55
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Jose Miguel Arenas Beltran – connu sous le nom de scène de Valtonyc – était parti en Belgique en 2018 après une condamnation en Espagne à trois ans et demi de privation de liberté pour non seulement avoir fait l'apologie du terrorisme, mais également insulté la couronne et proféré des menaces dans ses textes.
Cette affaire a suscité des controverses, des organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International ayant estimé que ses droits à la libre expression avaient été violés. Les tentatives de l'Espagne pour obtenir son extradition se sont heurtées à un refus de la justice belge.
Le rappeur de 29 ans a pu retourner dimanche en Espagne car la sentence qui a été prononcée à son encontre a expiré en raison du délai de prescription, a déclaré son avocat à la presse.
Valtonyc a embrassé les membres de sa famille à son arrivée au principal aéroport de Majorque, une île des Baléares dont il est originaire, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Textes controversés
Puis, au cours d'une cérémonie de bienvenue à laquelle ont assisté quelque 200 personnes à Sineu, une ville du centre de cette île, il a remercié ses admirateurs, assurant qu'il ne s'était «pas senti seul, pas même un seul jour». «Le pire dans l'exil est de penser qu'on a été oublié, qu'on est seul et que ce que l'on a vécu n'a servi à rien», a-t-il déclaré.
Jose Miguel Arenas Beltran avait été condamné pour des textes et des chansons publiés en ligne en 2012 et 2013 à l'époque où il était un rappeur aux Baléares, peu connu. «Qu'ils soient effrayés comme un agent de police au Pays Basque», disait l'un de ses textes. «Le roi a rendez-vous sur la place du village, avec un noeud coulant autour du cou», scandait aussi le rappeur.
La référence au Pays Basque avait été comprise comme une approbation de la violence de l'organisation séparatiste basque ETA qui a commis pendant des décennies des attentats ayant au total fait plus de 800 morts.
Ses textes ont divisé l'opinion publique en Espagne, les uns affirmant qu'il n'aurait été condamné à une peine de prison dans aucun autre pays démocratique, les autres estimant que la liberté d'expression avait des limites.