Tribunal fédéral Vaud: un tortionnaire reste en prison préventive

ATS

7.5.2019 - 12:04

La victime avait été torturée à coups de décharge de taser, notamment (archives).
La victime avait été torturée à coups de décharge de taser, notamment (archives).
Source: KEYSTONE/EPA ANSA/CIRO FUSCO

Le jeune récidiviste qui a séquestré et torturé un homme dans une forêt près d'Oron (VD) le soir du 1er août 2018 reste en détention préventive. Le Tribunal fédéral a rejeté sa demande de libération.

Avec trois copains, le jeune homme s'en était pris à un inconnu sous un prétexte futile: celui-ci aurait fait une remarque sur le chien de l'un d'eux. La victime avait été attirée dans une forêt, attachée à un arbre et torturée à coups de fouet, de décharges de taser et de jets de lacrymogène.

L'enquête avait révélé que le jeune homme avait été condamné à cinq reprises en Suisse entre 2011 et 2017. En outre, il venait de passer deux jours en garde-à-vue en France pour des faits de contrainte sexuelle survenus le 21 juillet.

A la mi-août 2018, le Tribunal des mesures de contrainte du canton de Vaud a ordonné sa mise en détention provisoire. La mesure a été prolongée à plusieurs reprises, la dernière fois jusqu'au 14 juin 2019.

Personnalité borderline

Dans une décision rendue publique mardi, le Tribunal fédéral a rejeté la demande de libération de l'intéressé. Il a estimé que le droit d'être entendu n'avait pas été violé par la justice vaudoise lorsqu'elle s'est fondée sur l'expertise psychiatrique réalisée en France et a refusé de demander un bref rapport préliminaire à l'experte suisse mandatée.

Les juges de Mon Repos constatent aussi que le recourant ne conteste pas que de forts soupçons pèsent sur lui concernant l'affaire du 1er août. Le Tribunal cantonal a considéré qu'il admettait sa participation mais contestait uniquement avoir infligé les sévices les plus graves. Pour la haute cour, le faisceau d'indices est suffisant pour justifier le maintien de la détention préventive.

Vu les antécédents de ce justiciable, le fait qu'il ait récidivé dix jours après un séjour en garde-à-vue et l'expertise française qui atteste d'une déviance sexuelle relevant d'une personnalité borderline, le Tribunal fédéral estime que la justice vaudoise était aussi fondée à retenir un risque de récidive. (arrêt 1B_166/2019 du 23 avril 2019)

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