France Un trafic de faux papiers, notamment suisses, démantelé

ATS

7.6.2021 - 14:20

Keystone-SDA

Un réseau, qui fournissait des faux papiers français, belges, suisses ou espagnols à de gros trafiquants de drogue ou des criminels en fuite, a été démantelé la semaine dernière, a appris l'AFP lundi de source policière.

En moins d'un an, la bande a écoulé au moins 70 faux documents français, belges, suisses ou espagnols (passeports, cartes nationales d'identité, permis de conduire). (photo d'illustration).
En moins d'un an, la bande a écoulé au moins 70 faux documents français, belges, suisses ou espagnols (passeports, cartes nationales d'identité, permis de conduire). (photo d'illustration).
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Six hommes ont été inculpés vendredi et trois d'entre eux ont été placés en détention provisoire.

En moins d'un an, la bande a écoulé au moins 70 faux documents français, belges, suisses ou espagnols (passeports, cartes nationales d'identité, permis de conduire), facturés 1500 euros pièce en moyenne, a indiqué à l'AFP Xavier Delrieu, chef de l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre.

L'enquête est partie en juillet 2020 d'une affaire initiée par la brigade mobile de recherches de Versailles, en banlieue parisienne, «à la suite de l'obtention indue d'une carte nationale d'identité», à la préfecture locale.

Long travail

Les enquêteurs ont ainsi pu remonter jusqu'au faussaire puis, et «après plusieurs mois de travail, identifier tous les membres du réseau», a poursuivi M. Delrieu.

Celui-ci était constitué de plusieurs faussaires, de relais pour rabattre les clients et de complices pour blanchir les papiers falsifiés, notamment des auto-écoles ou un cordonnier qui fournissait de faux tampons.

Parmi les bénéficiaires figuraient plusieurs gros trafiquants de drogue, a précisé le commissaire, et au moins deux criminels en fuite, également mêlés au trafic de stupéfiants, ont été interpellés en octobre 2020 et février.

Des étrangers en situation irrégulière ont également profité du trafic.

«Cela leur servait soit à échapper aux recherches, à ne pas respecter leurs contrôles judiciaires ou à circuler librement en France, en Europe et dans le monde», a-t-il ajouté.

Les faux documents «de très bonne qualité», soit volés puis falsifiés, soit créés de toute pièce et envoyés par colis depuis la Turquie, ont pu être décelés.