Lucerne Une caissière de la Migros virée car elle porte le voile

La Migros se retrouve au coeur d'une controverse après avoir licencié une employée qui a choisi de porter le voile au travail en raison de ses convictions religieuses. Se sentant «discriminée», la caissière a engagé une procédure juridique contre son ancien employeur.

La Migros interdit le port de tout couvre-chef, y compris les symboles religieux, pour le personnel en contact avec la clientèle. Ainsi, lorsque qu'une caissière d'un magasin Migros de Lucerne a informé sa direction de sa décision de porter un voile, elle a été informée qu'elle ne pouvait pas le faire au travail.

«Mon chef m'a dit que je ne pouvais pas venir au travail avec le foulard. Sinon, je serais renvoyée à la maison», raconte la femme kurde à 20 Minutes, précisant que ses collègues pouvaient travailler avec d'énormes croix tatouées sur leurs mains. «Je me sens vraiment discriminée.»

L'employée affirme alors avoir demandé à être transférée dans un autre service, mais sa demande a été refusée. Elle a ensuite pris deux jours de congé, se sentant mal à l'aise sans son voile. A son retour, quelle n'a pas été sa surprise en apprenant son licenciement sans préavis. Le motif invoqué par l'employeur: «refus de travailler».

Interrogée par 20 Minutes, Migros justifie sa politique vestimentaire en citant des règles d'hygiène et de sécurité. «Cela inclut les couvre-chefs religieux, y compris les foulards, turbans ou kippas», affirme Carmen Hefti, porte-parole de la Migros, ajoutant que des discussions étaient en cours pour ajuster certaines parties de la politique vestimentaire, y compris la question des couvre-chefs.

La caissière a engagé une procédure juridique contre son ancien employeur.