Iran Une femme reçoit 74 coups de fouet pour «atteinte aux moeurs publiques»

ATS

7.1.2024 - 14:53

Une Iranienne a reçu 74 coups de fouet pour «atteinte aux moeurs publiques» et a été condamnée à payer une amende pour non-port du voile musulman, a déclaré l'Autorité judiciaire.

Toujours plus de femmes osent sortir cheveux aux vents à Téhéran, depuis le mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre 2022 de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au code vestimentaire.
Toujours plus de femmes osent sortir cheveux aux vents à Téhéran, depuis le mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre 2022 de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au code vestimentaire.
ATS

Keystone-SDA

Depuis la Révolution islamique de 1979, le port du voile est obligatoire en Iran pour toutes les femmes, même étrangères, qui doivent dissimuler leurs cheveux dans les lieux publics.

«La condamnée, Roya Heshamti, a encouragé la permissivité (en sortant) de manière ignoble dans des endroits très fréquentés de Téhéran», a déclaré samedi soir l'organe de presse de la justice Mizan Online.

L'avocat de la condamnée, Maziar Tatati, a déclaré au journal réformiste Shargh que sa cliente avait été arrêtée en avril «pour avoir publié une photo sans porter le voile sur les réseaux sociaux».

Les autorités durcissent le ton

Ces derniers mois, de plus en plus de femmes sont apparues sans voile dans les lieux publics, notamment après le mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre 2022 de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire.

Me Tatati a ajouté que Mme Heshamti avait été également condamnée à une amende «pour non-port du voile musulman en public».

Face à des actes de désobéissance de la part des femmes sur le port du voile, les autorités ont tenté de durcir le ton, en annonçant davantage de contrôles, notamment à l'aide de caméras, et en arrêtant des actrices posant sans hijab sur les réseaux sociaux.

En septembre, le Parlement a voté en faveur d'un projet de loi qui durcirait les sanctions à l'encontre des personnes qui enfreignent le code vestimentaire.