Précaution Vaud suggère aux moins de 18 ans de se faire vacciner avec Pfizer

sj, ats

15.10.2021 - 10:56

Le canton de Vaud va recommander de privilégier dès vendredi de vacciner les jeunes de 12 à 18 ans avec Pfizer plutôt que Moderna. C'est pour l'instant le seul canton à proposer cette «priorisation» en Suisse, a indiqué à Keystone-ATS Blaise Genton, chef de la campagne vaudoise de vaccination, confirmant une information du Courrier.

Keystone-SDA, sj, ats

Cette recommandation fait suite à des études en Europe et surtout aux Etats-Unis montrant des cas de risques d'inflammations cardiaques, soit myocardites et péricardites.
Cette recommandation fait suite à des études en Europe et surtout aux Etats-Unis montrant des cas de risques d'inflammations cardiaques, soit myocardites et péricardites.
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Cette décision des autorités politiques et sanitaires vaudoises se veut avant tout «un principe de précaution», souligne M. Genton. Elle devait être mise en pratique et communiquée aux jeunes dès vendredi après-midi, précise encore le médecin-chef d'Unisanté.

Cette recommandation fait suite à des études en Europe et surtout aux Etats-Unis montrant des cas de risques d'inflammations cardiaques, soit myocardites et péricardites. M. Genton tient toutefois à souligner que «l'incidence n'est que très légèrement supérieure» pour le vaccin de Moderna par rapport à celui de Pfizer. «La différence est donc très faible et les données des études pas forcément toujours très solides», insiste-t-il.

«Mais puisque cette alternative Pfizer existe, nous proposons de prioriser ce vaccin pour les jeunes de moins de 18 ans», dit-il. Il reconnaît volontiers que le choix vaudois est en décalage avec la position de l'autorité de surveillance Swissmedic, pour qui il n'est actuellement pas justifié d'adapter l'autorisation du vaccin Moderna.

Vaud va aussi désormais systématiquement informer les personnes qui viennent se faire vacciner des éventuels risques de myocardites et péricardites. Le canton va surtout les sensibiliser aux symptômes (douleurs thoraciques, essoufflement ou palpitations) qui nécessitent une consultation médicale. Swissmedic demande d'ailleurs depuis mi-août aux professionnels de la santé de faire passer cette information.