Venezuela Venezuela: heurts dans une prison, 10 morts

ATS

31.12.2019 - 23:29

Insalubres, surpeuplées et mal surveillées par des gardiens sous-payés, les prisons vénézuéliennes sont régulièrement montrées du doigt par les défenseurs des droits de l'homme. Et les cas de violence sont fréquents dans les centres de détention provisoire (archives).
Insalubres, surpeuplées et mal surveillées par des gardiens sous-payés, les prisons vénézuéliennes sont régulièrement montrées du doigt par les défenseurs des droits de l'homme. Et les cas de violence sont fréquents dans les centres de détention provisoire (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/HUMBERTO MATHEUS

Au moins dix prisonniers sont morts lors d'affrontements entre plusieurs gangs survenus dans un centre de détention provisoire de l'Etat de Zulia, dans le nord-ouest du Venezuela, a annoncé mardi une ONG vénézuélienne de défense des droits des prisonniers.

«Guerre des gangs dans le centre de détention de Cabimas dans l'Etat de Zulia (...) au moins dix morts», a indiqué sur Twitter l'ONG Una ventana a la libertad (Une fenêtre sur la liberté) au sujet de ces affrontements qui ont eu lieu lundi soir. Selon l'ONG, quatre grenades ont explosé pendant ces heurts et les détenus ont incendié l'un des bâtiments du centre qui est géré par la police de Zulia, un Etat frontalier de la Colombie.

Des habitants du quartier ont dit avoir entendu «plusieurs détonations» provenant du centre de détention dès lundi en fin d'après-midi, a encore indiqué Una ventana a la libertad. Les autorités vénézuéliennes n'ont pas avancé de bilan des affrontements, mais le gouverneur de l'Etat, le chaviste Omar Prieto, a assuré lundi qu'il préparait la «fermeture définitive» de ce centre.

8000 places pour 55'000 détenus

Insalubres, surpeuplées et mal surveillées par des gardiens sous-payés, les prisons vénézuéliennes sont régulièrement montrées du doigt par les défenseurs des droits de l'homme. Et les cas de violence sont fréquents dans les centres de détention provisoire où, selon le code pénal, les prisonniers ne sont pas censés rester plus de 48 heures.

En mai dernier, au moins 29 prisonniers ont péri dans des affrontements avec les forces de l'ordre dans un centre de détention surpeuplé à Acarigua, dans l'Etat de Portuguesa, dans l'ouest du Venezuela. Pendant ces heurts, 19 policiers ont été blessés.

Selon Una ventana a la libertad, il existe 500 centres de ce type dans le pays, qui accueillent un total de 55'000 détenus pour une capacité d'à peine 8000 places.

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