VeveyIls trafiquaient la drogue à grande échelle en famille
ll, ats
26.9.2022 - 13:18
Le Tribunal criminel de l’arrondissement de l’Est vaudois se penche depuis lundi à Vevey sur les agissements d'un clan familial de la région. Entre 2014 et 2018, ces parents kosovars, leurs deux fils et leur fille ont écoulé du cannabis et de la cocaïne en grandes quantités.
Keystone-SDA, ll, ats
26.09.2022, 13:18
ATS
Leur procès, prévu en juin dernier, avait été reporté. Car les preuves obtenues par une balise et un micro installés sur le véhicule du patriarche, l’avaient été illégalement selon le Tribunal fédéral.
Âgés de 60 et 57 ans, les parents de cette famille basée dans la région de Vevey et qui sont séparés portent beau. Leurs deux fils de 28 et 37 ans, leur fille de 32 ans mais aussi leur ex-beau-fils, un aide de cuisine italien de 40 ans, sont aussi sur le banc des accusés.
Des centaines de kilos de drogues
Selon l’acte d’accusation initial, la justice leur reproche d’avoir importé et écoulé en Suisse, entre 2014 et avril 2018, date de leurs interpellations, au minimum un total de 620 kg de marijuana, 70 kg de haschich et 1,5 kg de cocaïne.
Pour cela, tous sont inculpés d’infraction grave à la loi fédérale sur les stupéfiants. La justice reproche aussi à certains d’entre eux blanchiment d’argent, escroquerie, tentative de vol, entrée et séjour illégal ainsi qu'infraction à la loi fédérale sur les armes. Le plus jeune de la fratrie est aussi jugé pour lésions corporelles graves et simples sur la mère de sa fille, laquelle est rentière de l’AI suite à ces violences physiques et verbales répétées.
Un patriarche écrasant
Chaque membre du clan jouait sa partition. Le patriarche importait la drogue depuis l’Espagne et l’Albanie. Mère et fille la stockaient, la conditionnaient et collectaient l’argent. Les deux fils jouaient les grossistes tandis que le beau-fils revendait.
Le sexagénaire, chef et cerveau du réseau, sous la coupe duquel toute sa famille dysfonctionnelle filait «droit», conteste le trafic de cocaïne. Il raconte, via un interprète, s’être lancé dans le trafic de marijuana car il avait des dettes et pouvait profiter des contacts de ses enfants.
Marchandise venue d’Espagne
Le malfrat, qui est en détention préventive, a commencé à se ravitailler en Espagne car il pouvait facilement se procurer de la marijuana de qualité légalement là-bas, dit-il. Ses fils le payaient lorsque la marchandise était écoulée en Suisse. Les sommes gagnées étaient réinvesties dans l’achat de nouvelle marchandise.
L’audience se poursuit. Le verdict pourrait être connu dès vendredi.