GenèveViol présumé d'une prostituée: trois policiers dans le collimateur de la justice
tb, ats
10.10.2024 - 15:08
A Genève, trois policiers font l'objet d'une procédure pénale suite aux accusations d'une travailleuse du sexe qui affirme avoir été violée et séquestrée dans la voiture d'un client en 2018. Selon une information de la RTS, ils seront entendus comme prévenus au début novembre. Le motif des infractions qui leur sont reprochées n'est pas encore connu.
10.10.2024, 15:08
ATS
Cette audience de confrontation aura lieu du 6 au 8 novembre, a indiqué jeudi à Keystone-ATS Robert Assaël, l'avocat d'un des policiers qui revenait sur l'information de la RTS. Il défend un agent de la police des polices appelé le soir des faits, car un collègue était supposément impliqué.
Cette affaire révélée l'été dernier par une enquête de la RTS remonte à 2018. Une travailleuse du sexe accusait dans un reportage un policier en congé de l'avoir agressée sexuellement. Le Ministère public genevois avait ouvert une procédure après la diffusion de ce sujet. La prostituée avait ensuite déposé une plainte pénale.
La procédure ouverte par le Ministère public genevois portait tant sur l'agression à caractère sexuel évoquée par la travailleuse du sexe que sur la manière dont les faits, à l'époque, ont été appréhendés par la police. C'est donc désormais trois policiers qui sont dans le collimateur de la justice.
Il y a le policier qui fait l'objet de la plainte de la travailleuse du sexe, mais aussi un officier supérieur qui était de permanence au moment des faits ainsi qu'un agent de la police des polices. Robert Assaël, qui n'a pas encore eu accès au dossier, précise que son client qui «a travaillé de manière proportionnelle et professionnelle est complètement innocent».
Et de préciser: «Mon client a reçu un téléphone du commissaire qui lui a parlé d'un différend entre un policier et une travailleuse du sexe. Il s'est rendu au vieil Hôtel de police et là, il a été en présence de cette dame et du policier qui l'avait appelé. Aucun élément de contrainte ou de viol n'est ressorti. Elle ne voulait pas déposer plainte pénale. Dès lors, pour lui, il n'y avait aucun indice d'une infraction pénale.»