Violences urbaines Neuf jeunes relâchés à Lyon, trois déférés

ATS

5.3.2021 - 21:13

Neuf des douze jeunes interpellés jeudi soir à Lyon après des violences urbaines dans le quartier sensible de La Duchère ont été remis en liberté vendredi «faute d'éléments», a indiqué le parquet. Trois autres demeuraient en garde à vue avant leur défèrement samedi.

Jeudi soir, les affrontements à La Duchère entre des jeunes et la police avaient éclaté après un grave accident de scooter survenu la veille dans le même quartier, les forces de l'ordre ayant été accusées par certains habitants d'être impliquées (archives).
Jeudi soir, les affrontements à La Duchère entre des jeunes et la police avaient éclaté après un grave accident de scooter survenu la veille dans le même quartier, les forces de l'ordre ayant été accusées par certains habitants d'être impliquées (archives).
ATS

La prolongation de garde à vue concerne un majeur pour «violences avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique (jet de projectiles) et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations», et deux mineurs de 16 ans et 14 ans. Ils seront présentés à un juge des enfants, le premier pour les mêmes motifs que le jeune majeur, le second «pour détention d'un feu d'artifice de mortier», a-t-on précisé de même source dans un communiqué.

Jeudi soir, les affrontements à La Duchère entre des jeunes et la police avaient éclaté après un grave accident de scooter survenu la veille dans le même quartier, les forces de l'ordre ayant été accusées par certains habitants d'être impliquées. Âgé de 13 ans et sans casque, le conducteur du véhicule était toujours hospitalisé et son pronostic vital était toujours engagé vendredi, selon la mairie.

Six véhicules ont été brûlés pendant les échauffourées qui ont abouti aux 12 interpellations, dont quatre concernaient des mineurs, selon la préfecture.

Une enquête a été confiée à l'IGPN sur les circonstances de l'accident de scooter, et le parquet lyonnais a indiqué avoir ouvert une enquête en «recherches des causes des blessures» pour déterminer «les circonstances exactes de cet accident».

Selon la presse locale, des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti à l'AFP et sur les réseaux sociaux. «À l'inverse, les policiers sont intervenus pour sécuriser le périmètre de l'accident suite à un appel au 17», a-t-elle plaidé sur Twitter.